ART | PARCOURS

Parcours d’art contemporain en vallée du Lot 2014

06 Juil - 31 Août 2014
Vernissage le 05 Juil 2014

Ce Parcours d’art contemporain forme un lien dans la vallée entre les communes de Cajarc et Saint-Cirq Lapopie. Venant de trois continents, les artistes qui participent à cette édition 2014 proposent, à travers leurs œuvres, d’apporter un nouvel éclairage sur ce patrimoine environnemental, et interrogent plus largement la représentation du paysage.

Karimah Ashadu, Laura Emsley, Javiera Hiault-Echeverria et Renato Ordenes, Dmitri Makhomet, Jean-Benoît Lallemant, Nathalie La Hargue
Parcours d’art contemporain en vallée du Lot 2014

Le Parcours d’art contemporain en vallée du Lot offre aux artistes en résidence, un territoire à explorer. Il relie les Maisons Daura, résidences internationales d’artistes, au centre d’art contemporain, lieu de diffusion et d’expérimentation artistique. L’expérience du paysage, et non sa seule représentation, fonde le cadre de ce Parcours, et forme un lien dans la vallée entre Cajarc et Saint-Cirq Lapopie. Au détour d’une route ou au creux d’une forêt, les œuvres surprennent, enchantent, questionnent.

La découverte et l’admiration de la beauté sauvage du paysage, par les habitants ou les visiteurs de passage, ne doit pas faire oublier sa fragilité. Les artistes qui interrogent les signes de cette inquiétude et explorent les potentialités de polémiques et de transgressions, offrent aussi de renouveler le regard sur ce patrimoine environnemental et plus largement sur la représentation du paysage. Venant cette année de trois continents, ils activent, dans leurs propositions, un mélange de culture d’ici et d’ailleurs.

Adepte de la performance, Karimah Ashadu combine une pratique de la performance à une réflexion sur le point de vue et le paysage. L’artiste met toujours en action son propre corps à l’échelle de l’environnement choisi. Elle réalise ici une performance filmée par une caméra fixée directement sur son corps, tout en se déplaçant dans le paysage. Avec un dispositif similaire, elle effectue des peintures sur toile. Les tableaux résultant de ce dispositif performatif seront présentés en extérieur et subiront les aléas de la météo qui prolongeront le processus de création.

Le travail de Laura Emsley interroge l’histoire, ses faits et ses fictions. L’artiste fonde son propos sur le postulat que tous les homos sapiens partagent le même système nerveux et connaissent donc les mêmes états de conscience depuis leur origine. Elle fait en cela écho au livre de David Lewis-Williams The Mind in the Cave et développe une traversée de l’Histoire entre l’Europe et l’Afrique du Sud.
En résidence aux Maisons Daura, elle poursuit son interrogation de la modernité en mettant en relation les œuvres pariétales de Pech Merle et les recherches surréalistes, notamment celles d’André Breton, résident de Saint-Cirq Lapopie entre 1950 et 1966.

Javiera Hiault-Echeverria et Renato Ordenes San Martin mènent, depuis trois ans, un projet de travail collectif dans l’espace conceptuel et géographique qui sépare les deux pays où ils résident respectivement: la France et le Chili.
À partir de l’intuition d’une possible «synchronisation» entre des géographies et des temps distants, ils explorent l’empreinte et le contour de cette géomorphologie des territoires. La présence permanente du risque de la catastrophe, les architectures vernaculaires et précaires, les contrastes d’échelle sont pour eux autant de sujets d’inspiration. Ils réalisent ici de courtes vidéos dans l’espace naturel et installent un champ de cadrans solaires, figurant les décalages horaires entre pays et continents, en contrebas de Calvignac (46).

Dmitri Makhomet développe une pratique artistique à mi-chemin entre le cinéma documentaire et l’art contemporain. Sur un mode contemplatif, il explore la nature des liens politiques, historiques et mémoriels qui façonnent un lieu et ses habitants. Sa réflexion énigmatique sur la lumière, au sens métaphorique mais aussi physique et concret, éclaire le présent de la mémoire éteinte des lieux. À partir d’entretiens avec des personnes choisies, l’artiste réalise un film ou une série de courtes vidéos. Il y saisit des personnages dans leur présence singulière.

La recherche de Jean-Benoît Lallemant porte sur l’influence du développement croissant des technologies de communication, avec une attention particulière à l’environnement géopolitique. C’est en voulant traiter de phénomènes globaux et immatériels que la question de l’abstraction a pris une part fondamentale dans sa pratique. Il a choisi de se tourner vers la recherche scientifique, elle aussi confrontée à des modèles abstraits.
Animé par l’idée de travailler sur la couche d’espace habitable par le vivant, l’artiste fera deux propositions: l’une visible à Saint-Cirq Lapopie pour un travail de cartographie et de territoire virtuel et réel. L’autre, installée en intérieur, rassemblera des sculptures en paille de lin de différentes tailles en forme de diamants pour créer un lien entre une vision de la richesse à court terme destructrice et celle qui se joue sur le long terme.

Nathalie La Hargue, membre du duo d’artiste Après Vous, présente un projet en solo en lien avec les recherches réalisées en résidence aux Maisons Daura à l’automne 2013. Elle interroge la façon dont les objets de design peuvent créer de la performance par leur usage, et inversement, comment des gestes performatifs peuvent inventer de nouveaux usages.
Son projet 1 stère = 1 corps est à la frontière entre design, danse et performance. Il s’agit de composer une famille de mobiliers urbains, dont chaque objet est construit à partir du volume d’un stère de bois. Ces installations disséminées dans plusieurs lieux sont à expérimenter par les visiteurs.

Vernissage
Samedi 5 juillet 2014 à 15h

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