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Parade n° 5 : Le portrait

Revue annuelle et thématique de recherche et de création éditée par l’école d’art de Tourcoing, et nouvellement toilettée par le graphiste Philippe Millot. Sur le thème du portrait, ce numéro à découper page à page, s’enrichit de contributions d’artistes, d’interventions d’historiens de l’art, de textes d’écrivains et de travaux d’élèves.

— Rédacteurs en chef : Gilles Froger, Nathalie Stefanov
— Éditeur : École régionale supérieure d’expression plastique (Ersep), Tourcoing
— Parution : 2005
— Format : 20 x 30 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 80
— Langue : français
— ISSN : non précisé
— Prix : 8 €

Éditorial
par Gilles Froger (extrait)

Du contour originel amoureusement dessiné sur la paroi de l’échoppe par la fille du potier que nous relate Pline à la récente exposition frontale des corps des Filles d’Amsterdam photographiées par Jean-Luc Moulène, ce numéro de Parade offre une grande possibilité de lectures croisées pouvant provoquer d’intéressantes rencontres. Voici que se côtoient, en effet, le visage du Christ réinventé par Antonello de Messine et celui de Frida Kalho joué par Emilio López-Menchero; mais aussi l’autoportrait de Michel-Ange en Marsyas et celui de Franz Marc en Cheval dans le paysage; ou bien encore les gestes attentifs d’un vieux papetier amateur de frites filmé un jour d’éclipse et les visages dont les traits se dérobent dans les travaux de photographes contemporains. On peut ainsi tout aussi bien regarder les travaux des artistes contemporains (Thomas Sipp, Jean-Philippe Lemée, Marie-France et Patricia Martin, Pierre Moignard, Eduardo Costa…) à la lumière des superbes textes de Luis Pérez-Oramas, Maria Stavrinaki, Bruno-Nassim Aboudrar et Xavier Vert, que faire retour sur les œuvres classiques en méditant sur ces portraits qui nous « tournent le dos » qu’interroge, avec autant de rigueur que de sensibilité, Nathalie Delbard.

Cette partition d’œuvres et de textes théoriques ou historiques interprétable à loisir se complète de deux textes d’écrivains, ceux de Jacques Lemée et de Christophe Derouet, apportant, chacun, non seulement une tonalité mais une pensée des plus singulières.

(Texte publié avec l’aimable autorisation de Parade — Tous droits réservés)