ART | EXPO

Oxymore and more and more

03 Juin - 09 Juil 2016
Vernissage le 03 Juin 2016

L’exposition «Oxymore and more and more» présente à la galerie Lieu-Commun de Toulouse les œuvres de Quentin Euverte, Antony Lille, Hugo Lemaire, Boris Geoffroy et Beatriz Toledo. Des sculptures, installations et photos qui rapprochent des éléments incongrus et apparemment contradictions, en formes d’oxymores plastiques.

Quentin Euverte, Antony Lille, Hugo Lemaire, Boris Geoffroy, Beatriz Toledo
Oxymore and more and more

Lieu-Commun de Toulouse a choisi cinq artistes parmi la sélection de la 66e édition de l’exposition internationale d’art contemporain Jeune Création. Au-delà de leurs différences et de l’incongruité, les œuvres se rassemblent autour de la notion d’oxymore, cette figure de style qui vise, dans une formule en apparence contradictoire, à rapprocher des termes que leurs sens devraient éloigner.

Les sculptures de Quentin Euverte utilisent des objets usuels immédiatement identifiables qui sont déformés, altérés, jusqu’à perdre leur caractère d’utilité. La pièce Goodnight Gas, réalisée en 2015, est composée d’un pot d’échappement de moto et d’un masque d’assistance respiratoire, deux objets dont la confrontation ouvre un champ ironique et critique.
Une moto est réduite à l’état d’une mince surface sous l’action d’une meuleuse qui l’a privée de toute la virilité qui faisait son identité. Des ustensiles électriques de cuisine sont branchés en circuit mais fonctionnent de façon ralentie une fois mis en marche, comme si une force s’opposait à leurs élans naturels. Ces développements fictionnels d’éléments familiers dressent un tableau sombre et inquiétant où la machine dévoile toute son ambiguïté: à la fois utile et dangereuse, fascinante et repoussante.

Le collectif d’Antony Lille, Hugo Lemaire et Boris Geoffroy a réalisé un ensemble de constructions souvent minérales, protéiformes et expérimentales intitulé Ile/Mer/Froid. Ces sculptures se caractérisent par une matérialité brute où l’essence sauvage et naturelle des éléments utilisés ressort vivement. La démarche plastique se concentre sur l’action opérée sur la matière, dans un équilibre constant entre un processus précisément déterminé et la part de hasard imposée par la matière. Le processus créatif propre à chaque œuvre est inscrit dans sa forme finale.

Les photographies et photomontages de Beatriz Toledo présentent en deux dimensions des installations minutieusement organisées. Paysages urbains, compositions d’objets trouvés dans la rue, et vues d’ateliers sont photographiés pour substituer aux objets réels leur image. Ce processus explore la limite entre la bidimensionnalité et la tridimensionnalité, ainsi que la notion d’espace, et de son occupation.

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