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Où ? Scènes du Sud : Espagne, Italie, Portugal

23 Mai - 23 Sep 2007

L’exposition «Où ? Scènes du Sud» vise à revisiter les axes qui ont fondé la politique d’acquisition de Carré d’Art. Elle est le premier volet d’une série de deux manifestations centrées sur la scène artistique en Italie, Espagne et Portugal.

Communiqué de presse
Où ? Scènes du Sud : Espagne, Italie, Portugal
Cette manifestation fait suite à l’exposition organisée à Carré d’Art durant l’été 2005 sur la peinture allemande. Comme cette dernière, «Où ? Scènes du Sud» vise à revisiter, après 20 années, les axes qui ont fondé la politique d’acquisition de Carré d’Art. Elle est le premier volet d’une série de deux manifestations centrées en 2007 sur la scène artistique en Italie, Espagne et Portugal, ceux-là mêmes désignés au début des années 80 comme «l’Arc méditerranéen», puis en 2008 sur l’entrée dans le champ de la création contemporaine des pays de l’Est de la méditerranée.
Bien que non dominantes en terme de marché, ces scènes portent en elles les nouvelles règles d’un monde de l’art contemporain plus ouvert, plus insaisissable aux multiples croisements. Les artistes choisis, nés entre 1965 et 1975, font quotidiennement l’expérience du déplacement de la migration à la surface du globe tout en maintenant une relation forte à un territoire d’origine.

Au travers de médias variés (volume, installation, vidéo, dessin) les œuvres se nourrissent pour la plupart d’un fort rapport au réel. Du souvenir d’enfant à la pseudo expérience scientifique, l’artiste s’engage. Héros comme Piero Golia ramant vers l’Albanie, historien quand Sanchez Castillo traque les traces du franquisme dans les monuments et les têtes, ethnologue à rebours comme Marco Boggio Sella qui vient porter la nouvelle des vols sur la lune au Burkina Faso, «simple organisateur» de casting comme Joào Onofre ou Roberto Cuoghi chantant une chanson d’amour chinoise Quel que soit le choix, l’artiste à l’assaut du monde et il semblerait plus juste de le désigner comme « réalisateur », comme au cinéma. Il s’agit pour lui de créer une situation qui suscite les mêmes possibilités d’imagination, d’analyse ou de critique que le film et, comme lui, paraît aussi vraie que le réel.

Cette confiance dans la trajectoire individuelle est matérialisée à l’entrée de l’exposition par une carte dessinée par Tere Recarens, Keep Flying Free qui enregistre les mouvements des artistes de l’exposition entre leur lieu d’origine et leur lieu habituel de réidence. Les nœuds qui apparaissent sur la carte sont New York, Los Angeles, Berlin. Le projet est aussi de rééquilibrer cette carte par un mouvement individuel vers l’Est grâce à une résidence en Chine.

Laissant de côté une grande partie de la fascination pour le jeu auto référentiel de l’art et des médias, ces œuvres confirment la capacité de l’art à proposer des représentations sensibles, souvent figurées, voire presque narratives, où se traitent les questions de la création et de la perception, de l’identité et de la mémoire. Toutes les œuvres choisies approchent l’art comme une expérience humaine, ce qui n’est pas sans rapport avec notre connaissance de l’espace méditerranéen comme zone source de l’humanisme.

> Commissaire de l’exposition : Françoise Cohen

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