ART | EXPO

Où l’on incendie le diorama

23 Sep - 30 Oct 2011
Vernissage le 22 Sep 2011

Usant indifféremment du discours, de l’installation ou du film, Louise Hervé et Chloé Maillet cherchent à stimuler l’imaginaire du spectateur. Et dans cette mise en relation d’éléments pour le moins disparates, il convient de se laisser guider, transporter, pour apprécier pleinement l’improbable alchimie qu’elles parviennent à créer.

Louise Hervé et Chloé Maillet
Où l’on incendie le diorama

Le travail de Louise Hervé et Chloé Maillet se nourrit de leurs parcours universitaires. Respectivement diplômées en art et en histoire médiévale, elles n’ont eu de cesse, depuis le début de leur collaboration en 2001 sous le nom de l’I.I.I.I. (International Institute for Important Items), d’unir leurs nombreuses connaissances pour créer des récits aussi décalés que captivants, mêlant sans vergogne joueurs de tennis et héros mythologiques, Nouvelle Vague et films d’anticipation, romans gothiques et séries B. Usant indifféremment du discours, de l’installation ou du film, Louise Hervé et Chloé Maillet cherchent à stimuler l’imaginaire du spectateur. Et dans cette mise en relation d’éléments pour le moins disparates, il convient de se laisser guider, transporter, pour apprécier pleinement l’improbable alchimie qu’elles parviennent à créer.

L’exposition «Où l’on incendie le diorama» revient sur l’histoire du diorama à double effet, procédé incroyable développé par Louis Daguerre au XIXe siècle. Néanmoins, plutôt que d’en livrer une lecture classique, Louise Hervé et Chloé Maillet nous proposent une version décalée, nourrie bien entendu des théories de Daguerre, mais convoquant également les Jésuites, John Carpenter et l’histoire de la Ville de Reims… Ce faisant, les deux artistes nous offrent une exposition d’une grande générosité, un projet total et inédit spécifiquement créé pour la chapelle de l’ancien collège des Jésuites. Avec cette exposition, elles se placent en héritières de Raymond Hains, dans cette volonté d’entremêler fiction et réalité, d’imbriquer sans hiérarchie aucune différents niveaux de culture et de langage. Il était donc logique que leur toute première exposition personnelle dans une institution ait lieu à Reims, là même où Raymond Hains a travaillé et passé tant de temps.

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