ART | EXPO

Opéra-archipel, ma peau rouge, henné

07 Mai - 21 Juin 2015
Vernissage le 06 Mai 2015

Influencé par ses origines créoles, Julien Creuzet définit sa pratique comme «un monde archipelique» mêlant sculptures, installations, vidéos ou encore poésies. Pour cette exposition, qui s’inscrit comme une suite logique du projet plus global Opéra-archipel, il nous livre des micro-installations dans lesquelles interagissent voix, texte, image, gestes, musique, objets et autres médias.

Julien Creuzet
Opéra-archipel, ma peau rouge, henné

Du 7 mai au 21 juin 2015, le Frac Basse-Normandie présente «Opéra-archipel, ma peau rouge, henné», une exposition de Julien Creuzet, un jeune artiste à la pratique pluridisciplinaire.

«Je voulais danser comme elle, faire des tours avec mon bassin, je voulais agiter mes mains, pour jouer avec les ombres, l’opacité de ce monde. Je voulais faire des gestes de grâce, des vagues de break. Ma bad painting (…)» (Julien Creuzet)

L’exposition «Opéra-archipel, ma peau rouge, henné» repose sur un poème écrit par l’artiste dans lequel se croisent des références à «L’Empire de Fez» (volume 8 de Toutes nos colonies, 1931), le portrait en creux d’une inconnue berbère dans le RER, une danse avec Madonna… livrant de nouvelles productions, micro-installations dans lesquelles interagissent voix, texte, image, gestes, musique, objets et autres médias.

Cette exposition est une suite logique au projet plus global Opéra-archipel que Julien Creuzet met en œuvre lors de sa résidence d’artiste à la galerie de Noisy-Le-Sec en 2015 dans lequel se greffent des éléments d’ici et d’ailleurs, de son environnement direct comme d’une histoire plus lointaine et des questions identitaires.

Cette première session Opéra-archipel prenait alors sa source dans la littérature coloniale, et Les Indes Galantes, opéra de Jean-Philippe Rameau, dont l’imaginaire et le fantasme de l’exotisme nourrissent alors le regard de l’artiste sur son environnement proche: détails de la ville de Noisy-Le-Sec (palmiers), observation des habitants dont ils dressent des portraits sous la forme de poème. Les œuvres qui en découlent formulent ainsi l’idée qui lui est chère de créolisation.

Avec ces œuvres aux entrées multiples conçues comme des «îlots», «Opéra-archipel, ma peau rouge, henné» questionne par ailleurs l’exposition en tant que dispositif linéaire, bannit toute hiérarchie de lecture entre les éléments présentés, ne laissant valoir ici que l’énergie et la symbiose de leur rencontre.

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