ART | EXPO

Opening Night

07 Mar - 19 Avr 2009
Vernissage le 07 Mar 2009

Les dessins de Christian Lhopital aux traits colorés et épais, sur un fond badigeonné de pigments, nous plongent dans un monde infantilisé, hallucinatoire où se superposent des références à l’animalerie enfantine et à l’histoire de l’art.

Poursuivant son travail d’oscillation entre émergence et enfouissement des figures et des corps, Christian Lhopital propose une toute nouvelle série de dessins de grand format en perdition utilisant la technique des dessins muraux (réalisés cet automne au Musée d’art contemporain de Lyon) : la poudre de graphite déposée en all-over sur papier.

Cette matière fine et soyeuse permet un dessin dans les tons de gris argentés très nuancés, voluptueux. Au travers des volutes de fumée et des flammèches, il fait re-émerger des visages d’enfants, joufflus diablotins ou diablesses qui  semblent remonter à la surface.

Avec les Série verte (d’un vert vénéneux) et Série rose (d’un rose Malabar), travail aux traits colorés et épais, sur un fond badigeonné de pigment, nous plongeons dans un monde infantilisé, hallucinatoire où se superposent des références à l’animalerie enfantine et à l’histoire de l’art. Se retrouvent non sans humour, Winnie l’ourson, Pietro Lorenzetti, Matthias Grünewald, Mickey Mouse, Picasso, la Panthère rose…

Plus charnels et colorés sont les petits formats présentés sous forme de suite, sans intention narrative, par groupe de 4 ou 5 dessins très légers laissant une large part au blanc du papier. Ici des touches de peinture posées au doigt comme une pommade sur une blessure servent d’appât parfois cruel ou comique à des personnages fragmentés, sans perspective, d’une consistance molle en train de se débattre dans les petits chaos du quotidien.

Plus érotiques sont les dessins de la série Tout va bien. Christian Lhopital continue depuis 1999 ses séries de dessins cinématiques de répétition jusqu’à épuisement de la forme qu’il rassemble en fin d’année sous un même titre.

La sculpture Opening night, (titre d’un film de John Cassavetes) reprend le trucage fréquemment utilisé par Lhopital dans ses sculptures construites à partir de peluches trempées dans de la peinture blanche : reflet sans miroir, équivoque du double.

S’agit-il du reflet de soi-même au passage entre deux situations alors que tout se mêle dans un certain doute ? S’agit-il de cet autre nous-même qui nous colle et met en déroute nos certitudes illusoires ? S’agit-il de cet autre semblable, en dérive ?

Lhopital l’a annoncé par le titre de son exposition au Mac de Lyon : « L’énigme demeure ».

A l’espace 8 Saint-Claude de la Galerie Polaris
Vernissage, samedi 14 Mars 2009
14 mars – 4 avril 2009
5h06

Cinq étudiants de l’école supérieure d’art de Mulhouse.
La Galerie Polaris et Le Quai – école supérieure d’art de Mulhouse s’associent pour un projet original : l’exposition de travaux d’étudiants dans le project room de la galerie du 14 Mars au 4 Avril 2009.

« 5h06″, symbole de cette rencontre, est la durée optimale, calculée sur Internet, du trajet porte-à-porte entre l’école d’art de Mulhouse et la galerie parisienne.

L’exposition, placée sous le signe des indices, combinaisons, ou messages cryptés, invite au décodage d’œuvres littéraires, à l’exploration de l’esthétique 8 bit et autres langages informatiques. Notion que l’on retrouve dans des disciplines comme l’informatique, le droit, ou bien la linguistique, le terme « code » peut être appréhendé selon plusieurs points de vues.

Dans son acception originelle, il correspond à l’élaboration d’un langage commun et sert une transmission d’informations. Mais le code est aussi le principe restrictif qui encadre et contrôle. Une constante demeure dans l’approche de cette notion ambivalente : la recherche de modèles optimisés et universels.

5h06 s’intéresse aux glissements de cette idée et présente un ensemble de pièces qui cherche à dépasser les vocations du langage codé, en propose un usage onirique plutôt qu’efficace. Traduction sonore de figures imprimées, combinaison d‘éléments binaires, transcription graphique d’écrits, assimilation et subversion d’une esthétique universelle : les pièces rassemblées dans l’exposition s’inspirent des règles et de l’uniforme pour créer du singulier et du sensible.

Propositions de Loïc Beck, Fanny Couderc, Jérémy Ledda, Claire Morel, Jonathan Naas. Professeur référent : Edouard Boyer

Renseignements
Le Quai – école supérieure d’art de Mulhouse – David Cascaro, Directeur – 3, quai des Pêcheurs – 68200 Mulhouse – 33 3 69 77 77 20 – www.lequai.fr / esa@lequai.fr
Galerie Polaris – Bernard Utudjian, Directeur – Espace Saint-Claude – 8, rue Saint-Claude 75003 Paris – 33 1 42 72 21 27 – www.galeriepolaris.com

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