DANSE | SPECTACLE

Open Space. Aguas Verdes

11 Jan - 12 Jan 2013
Vernissage le 11 Jan 2013

Le Théâtre de l’étoile du nord poursuit son travail d’accompagnement de jeunes chorégraphes. Du 26 décembre au 19 janvier, dans le cadre de la première édition de Open Space, il ouvre son plateau pour permettre à neuf compagnies d’expérimenter, de chercher, de finaliser des projets.

Elsa Ballanfat
Open Space.
Aguas Verdes

Dans la région de Buenos Aires: ils sont cinq, en bord de plage, sous les apparences élégantes et contenues d’une tenue de cocktail ou d’une soirée dansante, à laisser percer leur besoin d’amour. Née de la défaite des attitudes convenues ou de la volonté de paraître, la danse jaillit progressivement des corps qui libèrent leurs émotions et leurs désirs; réponse à l’écoute de nos aspirations véritables, elle révèle la profondeur du besoin d’aimer et d’être aimé, loin de l’image que nous donnons de nous-mêmes au premier abord. Construite sur une accélération d’ensemble, la pièce contribue ainsi, par son rythme, à la libération des émotions derrière les apparences, en laissant finalement les corps se laisser emporter par elles.

Note d’intention
Aguas Verdes approfondit le thème de l’amour présent dans la pièce précédente. Cette création fait apparaître l’amour derrière les apparences, derrière la séduction, la froideur et la confiance fabriquée des personnages. Il s’agit de mettre en présence des situations, des nœuds d’histoires, où se donne à lire notre besoin charnel d’étreindre et d’être aimé, dans l’idée que sous les apparences, sous la surface, se délivre la parole authentique de la chair en demande d’affection. Centrée sur la figure d’un couple, la pièce développe leurs rencontres manquées, les chemins et les détours par lesquels ils passent avant de se permettre d’être eux-mêmes et de s’aimer.

Interprètes: Kévin Adam, Elsa Ballanfat, Marco Chenevier, Stéphane Parain, Ignacia Peralta, Cécilia Proteau
Scénographie: Stéphane Parain
Musique: Astor Piazzolla, Sexteto Mayor
Lumière: Alexis Campos, Nicolas Pigounides
Partenaires: les 6000, lieu de résidence, et compagnie Beau Geste – Dominique Boivin, lieu d’accueil et de résidence.
Avec le soutien de PSL et de l’ODIA Normandie
En partenariat avec l’ENS Paris, la Ville de Bernay, et le Théâtre de la Chapelle Saint-Louis à Rouen.

Repères biographiques
Elsa Ballanfat
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure (Ulm), agrégée de philosophie, c’est pour compléter sa formation de danseuse contemporaine et nourrir à de nouvelles sources son projet chorégraphique qu’Elsa a entrepris ses études.
D’abord initiée à la danse par la pratique du bharata natyam, elle entre à treize ans au CRR de Paris en danse contemporaine et y poursuit ses études jusqu’au prix. Après avoir dansé en collaboration avec les Carnets Bagouet, Nacera Belaza, Emilio Calcagno, et rencontré en particulier Francis Viet venu de chez Pina Bausch, elle se consacre ensuite à son projet chorégraphique, mêlant pratique artistique et philosophie.

En thèse à l’université Paris IV sur l’espace chorégraphique, elle y enseigne également.
Invitée au festival de Montpellier en décembre 2012, Elsa poursuit son travail en résidence au
théâtre de L’étoile du nord à partir de janvier 2013.

Elsa Ballanfat commence son activité chorégraphique en 2007. Après l’obtention du premier
prix au concours chorégraphique Rosalia Chladek (2009), elle fonde la compagnie Ballanfa en Normandie (2010).

Son travail se caractérise d’abord par l’écriture de sa gestuelle; il évolue ensuite vers une danse initiée par les émotions et ancrée dans nos expériences, notre vie sociale et finalement notre humanité.

C’est cette esthétique, faite d’images et de tableaux, où la danse libère désirs et émotions, qui s’affirme désormais comme l’identité de la compagnie. Aguas Verdes en est l’accomplissement et marque ainsi un tournant dans son parcours.

Soucieuse de mêler à son travail de création celui de l’éducation et de la transmission, la compagnie donne des ateliers afin de communiquer le plaisir de danser par la découverte de la conscience de son corps, et par l’éveil d’un regard critique sur l’art contemporain.

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