ART | EXPO

Onomatopoeia, Part 1

27 Mai - 08 Août 2010
Vernissage le 26 Mai 2010

A travers textes, dessins, installations et sculptures, Charles Avery nous décrit une île et un monde imaginaire — sa géographie, sa faune sa flore, ses habitants — régis par des lois particulières, qu’un explorateur est amené peu à peu à nous faire découvrir.

Charles Avery
Onomatopoeia, Part 1

Le Frac Ile-de-France/Le Plateau présente la première exposition personnelle en France de Charles Avery. Cet artiste écossais, né en 1973, vivant et travaillant à Londres, a décidé en 2004 de se consacrer entièrement à un seul et unique projet: The Islanders.

A travers textes, dessins, installations et sculptures, Charles Avery nous décrit une île et un monde imaginaire — sa géographie, sa faune sa flore, ses habitants — régis par des lois particulières, qu’un explorateur est amené peu à peu à nous faire découvrir.

Le monde qui nous est restitué, tout en étant à bien des égards comparable au notre, se distingue très vite par une profonde étrangeté: déjà, les êtres qui y vivent — en particulier les If’en qui en constituent les véritables autochtones — sont autant d’animaux et de personnages sortant pour le moins de l’ordinaire, mais surtout se révèle un univers régi par des lois d’ordre logique et philosophique remettant en cause notre propre système de pensée.

En réalité, le monde que nous décrit Charles Avery apparaît bien vite comme l’expression même d’un monde d’idées, comme la réalité première et tangible d’un ensemble de concepts et de principes, les différents protagonistes de The Islanders étant eux-mêmes à percevoir comme certaines de leurs véritables incarnations.

Nombre des noms donnés aux éléments constitutifs de ce monde imaginaire indiquent clairement le lien établi en la matière, depuis le Noumenon, cet animal légendaire qu’aucun chasseur n’a réussi à capturer, jusqu’à l’Archipel de Wittgenstein qui baigne dans l’Océan analytique en passant par l’Aleph, autre bête extraordinaire, ou bien Onomatopoeia la ville centrale de l’île…

Mais au-delà de l’attribution — non dénuée d’humour — de ces noms, au-delà de cette façon surprenante d’introduire certaines formes géométriques abstraites dans cette représentation au réalisme le plus cru, c’est toute une cosmogonie qui nous est proposée, où en particulier les relations à l’espace et au temps se trouvent entièrement réévaluées et redéfinies.

La démarche de Charles Avery elle-même, ainsi que sa décision de se consacrer à un seul projet sa vie durant, le rapproche de nombre de ses prédécesseurs pour qui l’œuvre fut l’accomplissement rigoureux d’un système préétabli.

Ainsi, si l’œuvre de Charles Avery, dans sa veine littéraire, évoque de façon certaine celle d’un Faulkner ou d’un Borgès, c’est également du côté d’un Broodthaers, d’un Opalka ou même d’un Buren, dans ce rapport au réel et la façon de le signifier, qu’il convient d’aller chercher.

Evénements
— Jeudi 17 juin 2010. 19h30.
Rencontre avec Charles Avery et lecture

Charles Avery s’entretient avec Nicolas Bourriaud, critique d’art et commissaire d’exposition (l’exposition «Altermodern» de la Tate Triennal en 2009, dont il était le commissaire, présentait plusieurs œuvres de Charles Avery) et propose également une lecture de ses textes, récits d’expédition se rapportant au projet The Islanders.

— Dimanche 27 juin 2010. 18h.
Visite avec Xavier Franceschi, commissaire de l’exposition

— Jeudi 8 juillet 2010. 19h30.
Performance: Corps collector, Vanessa Le Mat

Corps collector est une performance déambulatoire pour plusieurs interprètes, reliant la figure du chorégraphe à celle du collectionneur: le corps envisagé comme collectionneur de sens, de mouvements, de mémoires, d’états de lieux internes… 
Vanessa Le Mat a été interprète et collaboratrice de William Forsythe. Elle développe ses projets chorégraphiques à Paris depuis 2006 et inscrit sa recherche en dehors du cadre scénique traditionnel.

A noter:
Le Plateau propose chaque dimanche à 16h une visite guidée de l’exposition. Rendez-vous à l’accueil.

Rendez-vous gratuits sauf la performance du 8 juillet — 5 euros. Réservation obligatoire sur reservation@fracidf-leplateau.com

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Céline Piettre sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Onomatopoeia. Part 1

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