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Observé-Observez

26 Avr - 06 Juin 2008

Tsaï Chia-Wen questionne la perception du corps  humain dans une société de plus en plus régie par les nouvelles technologies. Elle s’approprie les principes de la biométrie pour évaluer la place de l’esthétique et du hasard dans notre quotidien.

Communiqué de presse
Tsaï Chia-Wen
Observé-Observez

Après son installation sonore et lumineuse à la piscine La Fayette l’an dernier lors de l’événement artistique et sportif «Vive le sp(a)rt», Tsaï Chia-Wen revient au Pavé Dans La Mare avec «Observé / Observez». Cette exposition questionne le rapport et la perception que nous pouvons avoir de notre corps dans un monde de plus en plus régi, réglé par les nouvelles technologies.

Tsaï Chia-Wen s’approprie ici la technique de pointe qu’est la biométrie et se demande très justement si la beauté et le hasard ont encore leur place dans notre quotidien.

Avec l’évolution des nouvelles technologies, nous sommes capables d’analyser les parties de notre corps et d’enregistrer ses caractéristiques complexes par un codage numérique. L’application de cette technologie a donné naissance à la biométrie. Elle nous faciliterait la vie quotidienne, dans la société dite «moderne», en nous épargnant les cartes, les codes d’accès à mémoriser, etc. En résumé c’est une clé performante, théoriquement non reproductible car corporelle.

Mais réfléchissons un peu et regardons bien ces mots : «clé», «code d’accès» sont des concepts qui sous-entendent des idées de fermeture, d’enfermement, d’empêchement et de contrôl. Cette volonté de vouloir tout contrôler, non seulement la nature mais aussi les individus, fait resurgir dans notre société un sentiment de peur.

Peur de perdre le contrôle. Mais qui contrôle qui ? Avec la phobie sécuritaire qui nous dévore, nous sommes en permanence observés, mesurés, classés et fichés. En utilisant les enregistrements de nos caractéristiques physiques et génétiques, nous sommes comparés à un modèle donné, afin d’être mesurés et classés. Quel modèle comparer ? Qui décide du modèle idéal ? L’idéal existe-t- il ?

Installation interactive, (e)-Box questionne la perception que nous pouvons avoir de notre iris. Le visiteur pose la main droite sur un lecteur d’empreinte et place l’oeil droit dans un viseur. Par un jeu de variations d’intensité de la lumière, la machine provoque et/ou contrôle la
dilatation et la contraction de l’iris, en fonction du flux sanguin de la main.

L’installation (h)-Box invite quant à elle le visiteur à redécouvrir le battement de son coeur amplifié à l’aide d’un stéthoscope au travers d’une enceinte. La membrane de la baffle transmet les pulsations à un amoncellement de farine qui réagit aux vibrations.
Parallèlement, des vidéos parlent du décalage ressenti entre l’idée du corps et le corps lui-même.

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