DANSE | SPECTACLE

Objet principal du voyage

14 Mar - 14 Mar 2015
Vernissage le 14 Mar 2015

Accueilli au Théâtre Aragon suite à sa déprogrammation du Forum (Blanc-mesnil) qui perd son statut de scène conventionnée, Objet principal du voyage met en scène quatre interprètes qui dansent leurs rencontres, leurs écarts, leurs moyens de communiquer, à travers une chorégraphie qui se focalise particulièrement sur la gestuelle des doigts.

Herman Diephuis
Objet principal du voyage

Familiers des lieux, voici le retour de Sali, Adjaratou, Romual et Esprit, venus du Burkina Faso. L’objet de ce nouveau voyage? Redonner à voir leur formidable spectacle, qui avait emporté et fait vibrer tout notre public la saison dernière. Parce que la subite fermeture du Forum, scène conventionnée de Blanc-Mesnil, condamne aujourd’hui la diffusion du spectacle telle qu’elle y était prévue et enterre tout projet, le théâtre Aragon reste solidaire de toute l’équipe et du le public pour qu’Objet principal du voyage puisse avoir lieu. La soirée porte la promesse d’un moment particulier, où cette jeunesse dansante explose de vie et nous prend aux tripes, entre blues, rock, soul et hymnes nationaux.

«J’ai voulu être au plus près de ce que sont ces quatre personnes dans leur imaginaire, leur façon de danser et d’exister sur scène, mais aussi en confrontant mon univers aux leurs et en étant à l’écoute de l’histoire et de la réalité de chacun d’eux. Leur danse se fait dans la nécessité, l’urgence comme si elle était à vif, traversée par une énergie qui parle à la fois de jeunesse et de gravité, de force et de fragilité. J’ai composé avec eux un répertoire gestuel commun en mettant l’accent sur les positions de doigts, l’expressivité des mains et les mouvements de bras. Les gestes tiennent lieu de discours, de langage et nourrissent les danseurs pour incarner une gamme d’états et de présences imprégnés de ce qu’ils sont. Ensemble nous avons cherché une gestuelle qui exprime la contrainte mais d’où peut surgir à tout moment une énergie et un humour imprévisibles. Nous avons construit un territoire d’écoute et d’attention où la danse peut se vivre à la fois comme un ailleurs et un endroit d’affirmation de soi. Je ne recherche pas un exotisme africain, ce qui m’intéresse est de transcrire de façon abstraite à travers l’histoire individuelle et collective de ces quatre interprètes. Une danse qui déborde et traverse l’idée même de frontière. Une danse qui nous rapproche, porte en elle des questions existentielles et expérimente d’autres manières de se lier et de se regarder.» Herman Diephuis

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