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Nuit blanche 2009-Quartier latin

03 Oct - 04 Oct 2009
Vernissage le 03 Oct 2009

La Nuit blanche 2009 investit le Quartier latin, notamment à travers des lieux de spiritualité tels que l’Eglise Saint-Séverin ou la Grande Mosquée.

Communiqué de presse
Gilles Barbier, Janet Cardiff, Patrick Bernatchez, Gilles Stassart, Michel de Broin, Hugues Reip, Eric Duyckaerts, Margarita Gluzberg, Sarkis
Nuit blanche 2009-Quartier latin

Pour cette 8e édition de Nuit blanche, samedi 3 octobre 2009, les deux commissaires artistiques, Alexia Fabre et Frank Lamy, nous offrent un parcours intime, subtil et poétique à travers Paris.

Ils ont choisi des lieux vivants, ouverts, connus et partagés, tels que le parc des Buttes-Chaumont ou le jardin du Luxembourg, où les oeuvres étonneront les visiteurs de ces jardins populaires. Ils transformeront également des établissements sportifs, en accueillant des artistes des quatre coins du monde venus visiter ou revisiter Paris.

Des lieux de spiritualité participent à nouveau, cette année, comme l’église Saint-Eustache, Notre-Dame, Saint-Séverin mais également la Grande Mosquée. Des salles incontournables de la vie culturelle parisienne, le Théâtre de la Ville, le Théâtre du Châtelet, s’ouvriront toute la nuit à l’art contemporain.

Mais l’une des spécificités de cette édition sera la visite de lieux de savoir et de transmission mythiques comme l’École normale supérieure ou le musée national du Moyen Âge… où les artistes nous plongeront dans leur univers de réflexion, résolument contemporain, s’inspirant du génie des lieux.

Un important dispositif de médiation, qui se traduit par la présence d’une cinquantaine de médiateurs formés à la connaissance de l’art contemporain, sera mis en place afin d’accompagner les visiteurs dans leur découverte de Nuit Blanche. Des actions spécifiques sont également prévues en direction des familles, des seniors et des personnes en situation de handicap et d’exclusion.

Dessinée autour de trois pôles : le nord-est, le centre et la Rive-Gauche, cette Nuit blanche parisienne sera dévoilée par Alexia Fabre, conservateur en chef du musée d’art contemporain du Val-de-Marne (Mac/Val) et Frank Lamy, chargé des expositions temporaires au Mac/Val, dont le remarquable travail à Vitry nous a conduit à les inviter pour cette nouvelle édition.

À l’heure de Paris Métropole, nous nous réjouissons de ce partenariat avec le Conseil général du Val-de-Marne et nous félicitons que le Mac/Val accueille dès l’après-midi du 3 octobre, un événement de Nuit blanche.

Au-delà de Paris, la nuit sera également blanche à Arcueil, Aubervilliers, Clichy-la-Garenne, Les Lilas, Nanterre, Saint-Denis, mais aussi Romainville et Saint-Ouenl’Aumône.

Au-delà de nos frontières, c’est avec fierté que nous accueillons Amsterdam et Tel Aviv dans le réseau des Nuits blanches à travers le monde. Nuit blanche 2009 répondra une nouvelle fois au souhait de la Mairie de Paris d’accroître la place de la culture dans la ville, et en particulier celle de l’art contemporain sous le signe du rêve, du temps retrouvé et de la nonchalance.

— La Bûcherie. 19h-7h
15 rue de la Bûcherie / 75005 Paris.
M° Odéon, Saint-Michel, Cluny-Sorbonne, Maubert Mutualité / Rer Saint-Michel, Notre-Dame

Gilles Barbier, L’ivrogne, 1999-2000. Sculpture
Dès le début des années 90, l’artiste français Gilles Barbier (né en 1965) se démarque par un travail qui développe au fil de «fictions» un point de vue critique sur lui-même et sur le monde, entre érudition, truculence et farce. Pour Nuit blanche, L’ivrogne (1999-2000), oeuvre phare de la collection du Mac/Val, est présentée dans l’ancienne salle de dissection de la Bûcherie. Clone de l’artiste, un mannequin agenouillé semble accablé par la spirale de ses pensées qui s’enchaînent en un gigantesque tourbillon d’objets hétéroclites. Cette spirale monumentale s’inscrit à merveille dans l’architecture en rotonde fin XVIIIe tandis que la pratique de la dissection s’illustre de manière métaphorique par le déploiement de la pensée dans l’espace.

— Église Saint-Séverin. 19h-7h.
Accès rue des Prêtres Saint-Séverin
1, rue Prêtres Saint-Séverin / 75005 Paris
M° Odéon, Saint-Michel, Cluny-Sorbonne, Maubert Mutualité / Rer Saint-Michel, Notre-Dame

Janet Cardiff, The Forty Part Motet, 2001. Installation sonore
Parti des disciplines traditionnelles, le travail de l’artiste canadienne Janet Cardiff (née en 1957) évolue peu à peu vers des recherches expérimentales et multimédia. Le son s’impose alors comme un élément sculptural à part entière de ses vastes installations.

Pour Nuit Blanche, Janet Cardiff réactualise son oeuvre de 2001, « The Forty Part Motet » (Motet pour quarante voix). Dans l’église gothique de Saint-Séverin, quarante enceintes disposées en arc de cercle diffusent chacune la voix des quarante chanteurs impliqués dans la composition musicale « Spem in Alium » (1573) de Thomas Tallis. Circulant dans l’espace, le visiteur peut ainsi saisir la participation individuelle de chaque chanteur mais aussi mesurer, au gré de ses déplacements, l’architecture sonore qu’engendre la superposition des voix.

— Musée du Moyen Âge (Frigidarium). 19h-5h.

6 place Paul Painlevé / 75005 Paris
M° Odéon, Saint-Michel, Cluny-Sorbonne, Maubert Mutualité / Rer Saint-Michel, Notre-Dame

Patrick Bernatchez, I feel cold today, 2006-2007. Vidéo
Artiste montréalais, Patrick Bernatchez (né en 1972) s’exprime aussi bien par la peinture, le dessin, l’installation, la photo, le son ou la vidéo. Expression d’une sorte de schizophrénie sociale, ses oeuvres se présentent volontiers comme une chronique d’une mort annoncée, mettant en scène l’écoulement inexorable du temps. Dans le Frigidarium des anciens thermes gallo-romains du Musée de Cluny, Patrick Bernatchez présente son oeuvre vidéo I feel cold today (J’ai froid aujourd’hui) de 2006-2007

Dans une ambiance d’apocalypse futuriste à la 2001 odyssée de l’espace, les images énigmatiques défilent. Témoin d’une catastrophe déjà survenue, un bureau dévasté se laisse lentement recouvrir d’un épais manteau de neige.

— Monop’ Luxembourg. Jusqu’à 00h.
33 rue de Vaugirard / 75006 Paris
M° Rennes, Saint-Placide, Saint-Sulpice, Sèvres-Babylone

Gilles Stassart, Les diététiques: généralités alimentaires
Journaliste, critique, auteur et éditeur, Gilles Stassart (né en 1967) approche les arts culinaires par le biais de l’écriture. Il devient spécialiste de la confrontation entre arts plastiques et alimentation et assure dès lors le commissariat d’événements atypiques et originaux. Directeur du restaurant le Transversal du Mac/Val (Vitry-sur-Seine) entre 2004 et 2008, il inaugure dans ce cadre un véritable laboratoire où il réalise avec des artistes contemporains des oeuvres culinaires.

Actuellement chef du Nomiya, la table d’hôte imaginée par l’artiste Laurent Grasso sur le toit du Palais de Tokyo, il ne cesse d’explorer les passerelles entre art contemporain et gastronomie.

Pour Nuit blanche, Gilles Stassart a conçu « Les diététiques » un cycle de 4 performances se tenant chacune dans un espace de vente Monop’ (enseigne de la marque Monoprix). Confiés à des artistes contemporains, chacun de ces tableaux s’appuie sur l’un des modes de perception que nous avons de l’alimentation.

Perception de l’image par l’artiste Stephen Dean ; du son par les musiciens François Martin et Nicolas Petit ; de l’objet par Gilles Stassart, Garance Stassart et les cuisiniers du Transversal ; du geste physique par la plasticienne Anne Deleporte et Thierry Garnier cuisinier du Transversal campent le paysage de ce qui forge et détermine au final notre goût. Les deux autres performances sont à découvrir dans le parcours Châtelet-Marais.

— Monop’ Sorbonne. Jusqu’à 3h.
35 bd SainT-Michel / 75005 Paris
M° Cluny-la- Sorbonne, Odéon / Rer Saint-Michel Notre-Dame, Luxembourg

François Martin et Nicolas Petit, Perception du son
Croustillement, crépitement, grésillement… le son est une part intrinsèque et indissociable de la préparation culinaire comme de sa dégustation. Sur ce thème, les musiciens François Martin et Nicolas Petit ont imaginé une performance sonore originale. Interprétée par des musiciens percussionnistes, cette longue improvisation musicale sera alimentée par les divers produits présents dans les rayons, chips, gressins, emballages divers et par extension, tout objet permettant de créer un rythme.

Stephen Dean, Perception de l’image
Plutôt que de montrer l’aliment lui même, l’artiste franco-américain a choisi d’en transcrire visuellement les effets, notamment l’énergie que celui-ci apporte au corps humain. Sur la vitrine du Monop’ transformée en écran, Stephen Dean restitue les images produites par un système de captation vidéo thermique.

Le dispositif technique mélange captations réalisées en temps réel sur le site du Monop’ et des images réalisées au préalable en rapport avec l’acte alimentaire. Proche de l’univers pictural, le résultat permet à l’imaginaire de chacun de s’y engouffrer librement.

— Jardin du Luxembourg. 19h-6h.
Porte Saint-Michel, angle de la rue Gay-Lussac et du bd Saint-Michel / 75005 Paris
M° Odéon, Saint-Michel, Mabillon, Maubert Mutualité / Rer Saint-Michel, Luxembourg, Notre-Dame

Michel de Broin, La Maîtresse de la Tour Eiffel, 2009. Installation
Impossible dans les villes de contempler un ciel étoilé : la luminosité des centres urbains occulte le spectacle immémorial de la voûte céleste. Pour remédier à cette triste réalité, l’artiste canadien Michel de Broin (né en 1970), connu pour ses interventions jouant du détournement d’objet, de l’analogie et de la métaphore, est venu suspendre au dessus du jardin du Luxembourg une phénoménale boule à facettes. Plus grosse boule à facettes du monde, cet astre géant, placé sous les feux d’une batterie de projecteurs Dca, émet tous azimuts un tourbillon magique de scintillements.

Hugues Reip, White (night) Spirit, 2009. Installation
La nuit, on le sait, est propice à toutes les fantasmagories. Tournant sur un dispositif de manèges, des personnages de BD apparaissent et disparaissent, projetant leurs silhouettes en ombre portée sur un écran. Adepte du fantastique, l’artiste français Hugues Reip (né en 1964) réactualise et développe son oeuvre de 2005 White Spirit. Allusion à la caverne de Platon, comme à la lanterne magique de la chambre de Marcel Proust enfant, cette pièce évoque, dans le cadre bruissant du jardin du Luxembourg, des mondes parallèles, des formes fantomatiques et les prémices du cinématographe.

— École normale supérieure (couloirs et amphithéâtre Dussane). 19h-7h.
Accès par le 45, à l’entrée sur la droite
45 rue d’Ulm / 75005 Paris
M° Place Monge, Censier Daubenton / Rer Luxembourg, Port-Royal

Eric Duyckaerts, Vidéastique et performanciel, 2009. Parcours Vidéo / Performance
Né en 1953 à Liège, l’artiste belge Eric Duyckaerts s’attache à déjouer les mécanismes du savoir et des certitudes établies. Avec un incroyable sérieux et un humour pince-sans-rire, il conçoit et anime des conférences performances sur des thématiques aussi improbables que l’épistémologie du bonheur ou la relation du labyrinthe au plan en croix. Déployé avec force et conviction, son discours frisant l’absurde se perd souvent lui-même dans sa propre rhétorique.

Pour Nuit blanche, Eric Duyckaerts investit les locaux de l’École normale supérieure, haut lieu de l’enseignement et de la connaissance en France. Un parcours vidéo montrant différentes conférences performances guide le visiteur jusqu’à l’amphithéâtre Dussane où l’artiste se livre face au public à une performance tout au long de la nuit.

— École normale supérieure (cour)
Margarita Gluzberg, Captive Bird Society, 2009. Performance sonore et installation
Née en 1968 à Moscou, Margarita Gluzberg vit et travaille à Londres où elle enseigne au Royal College of Art. Outre une production de dessins et peintures, l’artiste se livre à des performances. Dans la cour de l’École Normale Supérieure, Margarita Gluzberg présente sa pièce Captive Bird Society (2009) récemment réalisée au Mac/Val. Au fil du temps, l’artiste a réuni une collection de disques originaux (78 tours) réalisés par le compositeur Carl Reich à partir de chants d’oiseaux. Premier à effectuer ce type d’enregistrements, Carl Reich s’était attaché à des canaris imitant le chant du rossignol, s’ingéniant à mêler ces bandes sonores à des mélodies populaires.

Jonglant entre six tourne-disques, l’artiste se livre en direct à une performance où elle-même sélectionne et passe les disques, installant peu à peu une présence poétique et détonante.

— Grande Mosquée de Paris. 21h–7h.
Jardin (Patio inaccessible)
2 bis Place du Puits-de-l’Ermite / 75005 Paris
M° Gare d’Austerlitz, Censier-Daubenton, Place Monge, Jussieu, Rer Gare d’Austerlitz

Sarkis, Litanies, Installation visuelle, sonore et olfactive, 2009
Né à Istanbul en 1938, Sarkis s’installe en 1964 à Paris où son travail évolue vers de grandes installations. Entre objets, musique et performance, l’occupation de lieux prend souvent une tournure théâtrale. Jetant un pont entre les cultures, l’artiste français d’origine arménienne cultive une forme d’humanisme riche de références historiques, philosophiques, artistiques et sacrées.

Pour Nuit blanche et en collaboration avec l’écrivain Frédéric Boyer et le metteur en scène de théâtre Jean-Baptiste Sastre, Sarkis investit à la fois le jardin et la cour de la Grande Mosquée. André Serré, ingénieur du son, sera lui aussi associé à cette création commune. Sur une musique de John Cage, la vidéo Au commencement, Litany met en relation les deux espaces tandis que dans la cour précédant la salle de prière, l’artiste place un miroir exhalant un parfum
de rose réunissant symboliquement le ciel et la terre.

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