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Nuit américaine

23 Sep - 26 Oct 2014
Vernissage le 26 Sep 2014

«Nuit américaine» propose de mettre en regard le travail de deux photographes. Laure Vasconi s’est intéressée aux villes mythiques du cinéma tandis que Julien Magre a porté son regard sur un parc d’attraction situé à Dakar. Ces deux séries font resurgir les réminiscences d’un passé révolu où des paysages hantés de fictions défilent, comme dans un film.

Laure Vasconi et Julien Magre
Nuit américaine

Laure Vasconi a baladé ses objectifs dans quelques villes mythiques du cinéma. À Berlin, dans les studios de Babelsberg, au Caire, à Rome dans les légendaires hangars de Cinecittà et bien sûr à Los Angeles ou plutôt Hollywood…Tous ces lieux dédiés au 7e art ont nourri l’imaginaire des peuples du XXe siècle et chacun d’eux possèdent sa spécificité culturelle et géographique, son histoire propre et sa configuration particulière.

Quoi de commun entre la relative exiguïté de Babelsberg et l’immensité des studios hollywoodiens, entre le cimetière de songes fanés que sont devenus les plateaux de Cinecittà et Le Caire?
Rien et tout à la fois: des icônes féminines (Marlène, Anita Ekberg, Oum Kalsoum, etc.), le goût des étoiles, une concentration d’énergies mises au service du cinéma. C’est aux coulisses mortes ou vivantes des images mouvantes du siècle que Laure Vasconi a consacré cette série d’images fixes.

Julien Magre a porté son regard sur un tout autre lieu d’enchantement: Magic Land, un parc d’attraction pour enfants, avec sa grande variété d’activités, ses manèges, son snack-bar. Magic Land se situe à Dakar sur la corniche Ouest entre le marché artisanal de Soumbédioune et le casino du Terrou-bi. Grâce à sa grande roue, il est visible de loin. Situé en bord de mer bien qu’aucun accès plage ne soit disponible, les fortifications du parc ont été construites à même les rochers et, l’enceinte du parc ainsi que l’entrée ressemblent à un château fort.

Côte à côte, les deux séries d’images font resurgir les réminiscences d’un passé à jamais révolu. Aux confins de notre mémoire, des paysages hantés de fictions défilent, comme dans un film. La mémoire et les films se remplissent d’objets qu’on ne pourra jamais plus appréhender, sauf à les faire resurgir par un procédé d’illusion. À l’instar de la «Nuit américaine» qui convoque la nuit en plein jour.

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