ART | EXPO

Nuées

27 Jan - 03 Avr 2010
Vernissage le 26 Jan 2010

Perrine Lievens déplace le sens commun d’objets ou de situations usuels: des pieds en peau de poisson, un balcon en néon, un nuage en sucre, un arc-en-ciel projeté sur un rideau d’eau. Elle brouille le sens commun du réel et invite le regardeur à s’inventer un nouveau monde.

Perrine Lievens
Nuées

C’est la baie vitrée de La Maréchalerie qui a retenu l’attention de Perrine Lievens dans la conception de «Nuées». Et plus particulièrement l’étrangeté du point de vue qui est donné à voir lorsque l’on arrive, depuis la ville, sur le lieu d’exposition.

Une ambiguïté et un malaise que l’artiste a ressentis et souhaités détourner. Le point d’ancrage de l’oeuvre in situ, la grande baie frontale, est contourné au profit d’un glissement latéral de l’espace, d’ondulations des formes et de l’éclatement des directions. Les lattes d’un plancher sont installées en diagonales par rapport à l’axe central. Le regard s’enfonce et suit les lignes de la perspective, paradoxalement détournées par des noeuds du bois, jusqu’à un point de fuite unique qui culmine dans un lointain brumeux. Des tuyaux de cuivre construisent un autre espace mental. Leurs lignes déterminent un tableau, comme une fenêtre vers un ailleurs, et invitent à chercher son point de fuite à travers le filtre d’un nuage de vapeur.

A l’image d’un jardin japonais, l’agencement des plans ne s’appréhende pas dans sa totalité en une seule représentation. Le visiteur est associé à la composition. En une invitation contemplative et réflexive, par des jeux d’échelles et de perspectives, Perrine Lievens appelle à éprouver le lieu pour embrasser la multiplicité de ses paysages.

Perrine Lievens déplace le sens commun d’objets ou de situations usuels: des pieds en peau de poisson, un balcon en néon, un nuage en sucre, un arc-en-ciel projeté sur un rideau d’eau. A travers sa réappropriation du réel et les associations inusitées entre forme et matière, Perrine Lievens met au jour certaines qualités intrinsèques de ces éléments ou de ces instants. Elle brouille le sens commun du réel et invite le regardeur à s’inventer un nouveau monde, bien souvent sensible et poétique, lyrique et onirique. Les objets et situations semblent fragiles, comme en suspens.

Vernissage
Mardi 26 janvier 2010. 19h.

Autour de l’exposition
La Publication
Un document d’artiste est édité par La Maréchalerie à l’occasion de cette exposition.

Taxi Tram
Samedi 20 février 2010
Promenade artistique avec Le Jeu de Paume et La Maréchalerie.
Inscription obligatoire auprès de Tram: taxitram@tram-idf.fr

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