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Nouvelles Curiosités

Un musée entre Beaux-Arts et collection scientifique. À la manière d’un cabinet de curiosités, se confronte le fonds d’histoire naturelle, avec les créations d’artistes contemporains qui usent de codes plastiques similaires. Géologie, botanique, archéologie, etc. autant de domaines embrassés par Andy Goldsworthy, Mark Dion, herman de vries et tant d’autres.

— Éditeur : Musée Gassendi, Digne-les-Bains
— Diffuseur : Presses du réel, Dijon
— Année : 2003
— Format : 20 x 25 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 134
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-912450-04-7
— Prix : 30 €

Présentation (p. 3)

Lorsqu’en 1988 la ville de Digne-les-Bains dote d’une équipe (conservation, administration, technique et muséographie) le musée de Digne, ce dernier est un musée mixte, avec les valeurs négatives que l’appellation comporte au sein de la profession et dans le milieu artistique.
En 1993 nous décidons d’exposer pour la première fois les collections consacrées à l’histoire des sciences. La redécouverte de ce patrimoine témoigne d’un phénomène historique plus général, marqué par la déconstruction des conventions muséographiques et l’intérêt de certains artistes contemporains, tels Mark Dion ou Hubert Duprat, pour les cabinets de curiosités et les collections longtemps oubliées dans les réserves.

Utiliser toutes les richesses du musée, suggérer des relations dépassant l’opposition convenue entre art et science, faire se côtoyer les traces primitives de la vie sur terre et les créations contemporaines, susciter de nouveaux questionnements : voilà le parti muséographique qui est le notre aujourd’hui, à l’heure de la réouverture du musée. Le parcours dans le temps et d’un corpus d’objets à l’autre s’affirme aussi comme une promenade architecturale : à côté des aménagements actuels, le musée montre son passé le plus ancien, visible dans les salles voûtées.

Le musée Gassendi est un musée réinventé, ouvert sur sa propre histoire mais aussi sur son environnement géographique. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de faire entrer le monde au sein de l’institution, ni même d’exhumer les réserves. Le musée se déploie : depuis 1995, de nouvelles collections se constituent hors les murs, au sein du territoire exceptionnel de la Réserve géologique de Haute-Provence. Désormais, avec herman de vries, Andy Goldsworthy, Joan Fontcuberta, etc., c’est le paysage dignois qui est devenu le matériau même de nombreuses créations. C’est dans ce musée réinventé que nous voulons partager avec vous de nouvelles curiosités.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Les Presses du réel)