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Nocturne

16 Mai - 20 Juin 2008
Vernissage le 15 Mai 2008

Alain Bublex considère la photographie comme une pratique avant d’être une image. Il joue avec la capacité première de l’appareil, celle de capter, de laisser une trace. Privilégiant comme à son habitude un mode de présentation poétique plutôt que strictement commercial, "Nocturne" plonge le visiteur dans une atmosphère de pénombre et de mélancolie.

Alain Bublex

Nocturne

« Pour moi, la photographie, avant d’être une image, est une pratique. L’image n’en est qu’une conséquence presque résiduelle. Le motif est chimérique. La pratique devient le but légitime du travail. »

Alors qu’il travaillait sur un projet d’appareils photographiques, Alain Bublex réalise qu’au lieu de dessiner les objets, il se concentrait en réalité sur leur usage. L’aboutissement de cette réflexion a donné lieu à un schéma (« The Camera as Projected », 1998) décrivant un appareil photo ne prenant pas de photos. Un objet apparemment absurde, mais qui, pourtant, fait écho à l’une des caractéristiques essentielles de la pratique de la photographie de l’artiste : « un appareil à voir le monde, un objet paradoxal qui permet de capter sur un écran une image du site de la prise de vue sans pouvoir en conserver la trace ».

En 2002, en co-production avec le Artsonje Center de Séoul, à l’occasion de l’exposition « Less Ordinary », Alain Bublex tente de poursuivre cette étude avec le grand groupe industriel du secteur, Samsung Technwin. Il réalise les plans de cette machine à « prendre conscience du monde » et en produit une maquette (le mok up). L’idée n’était pas alors de parvenir à une éventuelle commercialisation, mais plutôt d’entraîner un industriel dans l’étude d’un objet qui ne servirait apparemment à rien.

Rêvant d’ »une entreprise qui pourrait enfin fabriquer un objet qui produise du sens mais aucun service », Alain Bublex reprend les codes d’un « show room » en présentant l’ »Awarness Box » sur un socle high-tech et dans des caissons lumineux… Mais en privilégiant comme à son habitude un mode de présentation poétique plutôt que strictement commercial, plongeant le « Project Room » dans une atmosphère de pénombre et de mélancolie.

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