ART | EXPO

No Tears in the loss Landscape

04 Sep - 13 Oct 2020
Vernissage le 04 Sep 2020

Thomas Depas crée un portrait d’un nouveau genre, généré par intelligence artificielle, qui fond le visage du visiteur dans celui d’une multitude d’autres. L’installation No Tears in the loss Landscape est à découvrir au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris.

Diplômé en cinématographie, l’artiste belge Thomas Depas fait partie de collectifs de recherche et d’expérimentation destinés au médium filmique, tels que le LABO bxl ou le FABLAB de l’Interactive Media Art Laboratory. Parallèlement à ses activités artistiques, il est chef opérateur et comédien. Le Centre Wallonie-Bruxelles de Paris présente son installation No Tears in the loss Landscape (2020), à mi chemin entre le cinéma et le numérique.

No Tears in the loss Landscape : l’intelligence artificielle comme processus créatif

La démarche artistique de Thomas Depas mêle la technique et le vivant, le cinéma et le numérique. L’œuvre No Tears in the loss Landscape se fonde sur un processus de machine learning. En collaboration avec le développeur Yannis Flet Berliac, il a entraîné un agent virtuel à reconnaître un visage et à y appliquer un filtre facial, qui puise dans une base d’images de célébrités et d’inconnus. Au Centre Wallonie-Bruxelles, chacun peut ainsi se placer devant la caméra du dispositif et observer sa peau, ses traits, ses cheveux, ou même ses expressions faciales, et ainsi se voir transformer en une toute autre personne.

No Tears in the loss Landscape : fabriquer un portrait universel

L’installation No Tears in the loss Landscape de Thomas Depas place le visiteur dans une double position  d’acteur et de spectateur dans la fabrication d’une image en temps réel. Il s’agit d’un portrait en constante évolution, chaque fois singulier. Mais il porte également une certaine universalité, puisqu’il superpose différentes strates de visages. L’individu se surajoute et se fond dans une multitude d’autres. Thomas Depas compare ce procédé de surimpression aux « radiographies appliquées aux peintures du Quattrocento révélant les repentirs du peintre ». Le tout produit un visage inexistant, mais composé à partir d’êtres existants. L’exposition comprend plusieurs gravures laser sur marbres où paraissent ces visages chimériques, issus de l’algorithme de la machine.

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