ART | EXPO

L’air des infortunés

13 Oct - 12 Jan 2020
Vernissage le 12 Oct 2019

L’exposition « L’air des infortunés » dévoile au Frac Franche-Comté, à Besançon, deux œuvres de Nino Laisné : un mécanisme horloger et un film. Ces nouvelles créations s’inscrivent dans une pratique pluridisciplinaire, entre photographie, vidéo, installation et musique, qui ouvre une réflexion sur le temps, la réalité et la fiction, l’identité et l’usurpation.

L’exposition « L’air des infortunés » au Fonds régional d’art contemporain Franche-Comté, à Besançon, présente le fruit de la résidence qu’y a effectuée Nino Laisné : un mécanisme horloger et un film. En amont de sa résidence et de son exposition monographique, l’artiste a entretenu un dialogue au long cours avec le Frac, dont les collections sont traversées de thématiques récurrentes dans son travail comme le temps et la musique.

« L’air des infortunés » : deux nouvelles œuvres de Nino Laisné

La résidence de Nino Laisné au Frac Franche-Comté s’est développée autour de la convergence de la spécificité de la collection du musée et de la tradition horlogère de la région. Les deux œuvres qui en résultent s’inscrivent dans une pratique au croisement de la photographie, de la mise en scène vidéo et de la musique. Ce dernier médium et son histoire s’intègrent dans le travail de Nino Laisné en particulier sous l’angle des rapports ambigus qu’il entretient avec la fiction.

Nino Laisné favorise la pluridisciplinarité

A travers des œuvres empreintes d’étrangeté et libérées de la narration linéaire, Nino Laisné trace des correspondances entre la musique traditionnelle et le langage cinématographique et, plus largement, favorise la pluridisciplinarité et les formes hybrides qu’elle peut générer. Ce goût pour le métissage artistique donne lieu dans l’exposition « L’air des infortunés » à la création de deux œuvres intimement liées.

L’air des infortunés : une réflexion sur la mémoire et l’imposture

La première des deux œuvres composant l’ensemble L’air des infortunés est une réplique d’un automate qui fut offert à Marie-Antoinette en 1785 : nommé La joueuse de tympanon, cet objet conçu par l’horloger Peter Kinzing et l’ébéniste David Roentgen représente la reine en train de jouer du tympanon et a pour particularité que la musique est réellement produite par du geste sur l’instrument miniature et non par le mécanisme lui-même. L’œuvre de Nino Laisné, apparemment réplique parfaite du mécanisme, n’en est en fait qu’une contrefaçon dont retentissent des mélodies altérées. La seconde œuvre, une vidéo, rebondit sur cette version falsifiée de l’automate pour ouvrir une réflexion sur les notions de mémoire et d’imposture.

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