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Ninfa fluida. Essai sur le drapé-désir

Le philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman s’intéresse aux nymphes dans l’histoire des arts et la figuration des mouvements du désir, dans les temps anciens comme dans notre contemporanéité. L’occasion de relire les notions fondamentales de sources, influences ou courants.

Information

Présentation
Georges Didi-Huberman
Ninfa fluida. Essai sur le drapé-désir

C’est avec les nymphes des tableaux de Botticelli et de Léonard de Vinci qu’Aby Warburg a réinventé notre façon de comprendre le monde des images. Il sera ici question de «mouvements émouvants», de draperies dans le vent, de «poursuites érotiques», de turbulences lucrétiennes et de «survivances de l’Antiquité»… Mais aussi d’une relecture de ces notions historiques fondamentales que sont les «sources», les «influences» ou ce qu’on appelle les «courants» artistiques. Pour comprendre l’art et son histoire, il faudrait donc engager quelque chose comme une véritable dynamique des fluides, qui est aussi la dynamique des jeux entre mémoires et désirs que les images mettent en scène… Et c’est aussi dans notre contemporanéité même que viendra s’observer la dynamique de cette longue durée, quand la figuration des mouvements du désir – tour à tour érotiques et mortifères – devient quelque chose comme le milieu d’immanence des images elles-mêmes.

Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art, enseigne à l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris. Il a publié une cinquantaine d’ouvrages sur l’histoire et la théorie des images, dans un large champ d’étude qui va de la Renaissance jusqu’à l’art contemporain. Il a été le commissaire de quelques expositions importantes en France (Centre Pompidou), en Espagne (musée Reina Sofía), en Allemagne, au Brésil ou en Chine.

Sommaire
— A la recherche des sources perdues
— Mouvements émouvants: les accessoires de la nymphe
— La «brise imaginaire»
— Genitalis spiritus, ou les turbulences du désir
— Post-scriptum: le ressac de toute chose