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Nicolas Milhé

05 Juin - 17 Juil 2004

Un bouleversement des règles immuables pour créer une autre réalité. Inversions entre le nord et le sud, entre Neuilly et Barbès. Transformation des pays de l’ONU en paradis fiscaux. Entre représentation didactique et manipulation.

Communiqué de presse
Nicolas Milhé
Nicolas Milhé

Dans sa série de cartes, Nicolas Milhé bouleverse l’accord tacite selon lequel le monde est immuable, un simple support pour projeter des données. Il a commencé par inverser le nord et le sud ainsi que l’est et l’ouest, bouleversant d’abord la cote atlantique puis le métro parisien. Chercher Neuilly au nord-est, Belleville et Barbès à l’ouest incite à s’interroger sur la neutralité imaginaire des orientations géographiques. Une succession de quartiers Est pauvres, à New York, à Londres, à Paris, à Rio, passent à l’esprit.

Une puissance enfouie de non-dit, celle qui faisait chercher dans tout Paris aux situationnistes le «Passage du Nord-Ouest» . Cette simple inversion des codes crée une autre réalité tout aussi praticable. Si l’on suit sur un plan de Nicolas Milhé la direction porte de la Chapelle, bien qu’il nous envoie plein Sud , on arrive à destination.

Un double jeu s’instaure, entre représentation quasi didactique et manipulation. Paradis représente les 74 pays reconnus par l’ONU comme paradis fiscaux. Pour la plupart de petites îles situées dans l’océan indien ou pacifique. Mais tous ces pays se voient placés sur le même archipel fictif. Un archipel où le Lichtenstein jouxte la Polynésie française, où le Vatican est au large du Panama.

Cette intervention géographique sur les zones « neutres » se répète avec Y a pas le feu au lac 2. Les pays adjacents à la Suisse (France, Allemagne, Autriche, Italie, Lichtenstein…) voient leur frontière s’étendre, dévorer la Suisse. Une revanche brutale des Etats Nations, une carte aux curieuses allures mérovingiennes.

Dans Sylvie, une boucle apparemment infinie montre une succession de candidats lever un panonceau ovale pour désigner Sylvie. Cette suite de cadrages implacablement identiques provient d’un jeu télévisé : «le maillon faible». Selon un principe maintenant bien rodé, à la suite d’un quizz lucratif, on demande aux participants d’éliminer le candidat le moins efficace.
Pendant 6 mois, sur les enregistrements d’une centaine d’émissions, Nicolas Milhé a rassemblé une suite de délations visant le personnage le plus cité : Sylvie.

Plutôt que de traiter en profondeur des facteurs socio-économiques, Nicolas Milhé s’attaque à leur application la plus évidente et finalement la plus acceptée: le contest.

Une photo fait la démonstration de la sculpture Podium. Une inversion involutive des podiums utilisés dans les compétitions sportives. La place est maintenant indexée à la profondeur, et le vainqueur à moitié enterré.

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