ART | EXPO

Ndar. Inclusions sous résine, carnets et objets

13 Mai - 03 Sep 2011
Vernissage le 13 Mai 2011

Amoureux des grands espaces, José Ramón Bas s'inspire de ses voyages à travers le globe: l'Afrique, le Brésil, Cuba et d'autres destinations. Très éloignées d'une photographie-vérité, ses images captent des situations fugitives, qui appellent au rêve et à l'émotion.

José Ramon Bas
Ndar. Inclusions sous résine, carnets et objet
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La seconde exposition individuelle de José Ramón Bas à Paris est composée de deux séries, Ndar en hommage à la ville de Saint Louis dans le nord du Sénégal et Here or There, une pure allégorie du voyage, conduisant toutes deux à des inclusions sous résine d’un tirage argentique retouché par l’auteur. Ce sont toujours des pièces uniques.

Dans l’ancienne capitale des colonies françaises en Afrique, l’artiste explore une nouvelle fois ce continent avec tendresse et humilité. Il s’agit là encore du souvenir où se mêlent des scènes de pêcheurs, les navires échoués ou les jeux des enfants.

Les vues aériennes revisitées à l’infini de Here or There exaltent nos images du voyage, renouvelant la permanence d’un besoin d’espace, de mouvements et d’échappées vers un ailleurs exaltant. Comme des morceaux de mémoire encapsulés dans des blocs de résine, les œuvres de José Ramón Bas encouragent le rêve éveillé, invitant chacun à rassembler ses souvenirs. Les souvenirs de moments qui ne sont plus, que les pièces créées par l’artiste continuent de faire exister indéfiniment dans notre imaginaire.

José Ramón Bas est incurablement voyageur et un touche-à-tout brillant. Il est poète, comme il respire. Il est inclassable et, amoureux des espaces, des gens, il invente des objets qui conservent la mémoire de ses expériences, de ses émotions.

Il ne se soucie pas de constituer une œuvre mais s’attache à restituer ce que furent les temps du voyage en Afrique, à Cuba, au Brésil. Dans ses parcours, il photographie de façon ludique, compulsive. Puis, lorsqu’il rentre à Barcelone, il regarde ses planches-contact et décide de transformer les images qu’il a enregistrées en objets. Il réalise des tirages, avec peu d’intérêt pour la technique, puis il les travaille: il peut écrire sur l’épreuve, la griffer, la maltraiter, en fonction de l’humeur ou de l’inspiration du moment, avant de la figer dans une inclusion de résine et de la vouer, entre imagerie et sculpture, à son statut d’objet. Chaque négatif est pour lui une ouverture à une infinité de possibles qu’il réalisera dans des formats divers, du carré au panoramique, et qui devront véhiculer son souvenir de l’expérience du voyage.

Ses parallélépipèdes, dont la légèreté n’a d’égale que la présence, occupent le mur avec subtilité et nous encouragent au rêve et à l’apaisement. Un enfant sur la plage, une palme vouée au vent, un moment de jeu, un souffle, l’extension d’un paysage et au final un objet qui convoque l’émotion.

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