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Nation of Angela #6 : The Battle for Noa

26 Jan - 26 Jan 2007

Noa, ou Nation of Angela, est une île imaginaire, une topographie utopique et fantasmagorique inventée de toutes pièces par l’artiste Sophie Toulouse qui, pour sa première exposition personnelle, nous livre un chapitre de la fabuleuse histoire de Noa.

Communiqué de presse

Sophie Toulouse

Nation of Angela #6 : The Battle for Noa

Nation of Angela (Noa) est une île jalousement préservée, une arche qui survit en plein déluge, un Paradis retrouvé.
Situation géographique : incertaine. Température : idéale. Densité : rêvée.

Superficie : extensible à l’infini. Noa est une surface élastique comme un écran à cristaux liquides. Sa langue officielle est l’e-poetry, soit un langage aussi hybride que farfelu né des systèmes de traduction sur Internet.

Du babylonien Informatique dont chacun des citoyens, qu’il soit chanteur pop ou simple soldat, se délecte. La devise de Noa – «Fuyons groupés» – préconise l’escapade et l’onirisme comme remède à tous les maux. «Respect the past, Grasp the future» en est le slogan.

Au cœur d’une nébuleuse esthétique, Noa est une utopie où se mêlent un parfum Dada, une bonne dose de Surréalisme, un soupçon de Minimalisme, des pulsions rock et un esprit Pop électronique. La liste est ouverte car Noa ne se refuse aucun plaisir et tous les media sont bons pour l’exprimer : wall drawings, vidéo, sculptures, objets… et autres fantasmagories sensuelles. Peuplé d’animaux fabuleux, de créatures hybrides et d’êtres fantastiques, Noa surtout une utopie créée de toute pièce par l’artiste.

Invitée par Addict Galerie à présenter sa première exposition personnelle à Paris, Sophie Toulouse nous laisse visiter un chapitre de l’Histoire de Noa.

On est infiltré au cœur d’une guerre intestine dont les batailles ont été retracées point par point au chapitre 6 de la Bible de Noa : l’un de ces éminents récits a été rapporté par l’écrivain et musicien Scott Mac Cloud.

Elle oppose les honnêtes citoyens de Noa à l’invincible et massive Armée de «Fat Evis». Une Armée anorexique contre des êtres boulimiques ? Ce sont les deux facettes d’un même corps social, tout aussi tourmenté, et sans doute confronté, avec la même dureté, au même régime étatique.

Aussi génial et talentueux que boulimique et torturé, le chanteur Elvis est le modèle et le symbole de cette cohorte que représente l’Armée de «Fat Evis». Dès l’entrée, sur plusieurs moniteurs vidéo, l’Armée de «Fat Evis» déploie ses forces et exhibe les meilleurs éléments de son bataillon. En position offensive, chaussés de gants de boxe et affublé de leur inquiétante mise en forme capillaire – la «banane» – une série de personnages à l’effigie du chanteur Elvis, font des démonstrations de force et dansent sans fin.

Au mur, sur les deux niveaux de la galerie, une fresque reprend, noir sur blanc, les principaux moments de ces batailles. En surface, comme en version souterraine, la lutte est visiblement aussi vive qu’acharnée. Les soldats des différentes armées se livrent au corps à corps ainsi qu’aux tentations les plus charnelles. Dans un élan pop-Wagnerien, ces scènes torrides sont mises en musique par le musicien Philippe Des Haies. Une impression de fin du monde se dégage de cette composition à laquelle s’ajoute un Odorama, mais aussi des dessins, des sculptures ainsi qu’un cabinet de curiosités. Pour le visiteur, c’est l’occasion de revivre de tous ses sens et de l’intérieur un des chapitres qui marqua à jamais l’Histoire de Noa.

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