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Nano

À la découverte du nano, ce préfixe signifiant « milliardième ». Une exploration à travers des œuvres qui évoquent l’infiniment petit, réel ou imaginé. Et toujours en rapport avec la nourriture puisque ce catalogue est celui d’une exposition de la galerie Fraîch’attitude qui a l’aliment pour concept.

— Auteurs : sous la direction de Laurence Dreyfus : Laurent Damien, Hubert Reeves, Hans Ulrich Obrist, Christian Remesy, Nikola Jankovic, Véronique Liégeois, Julie Andrieu, What’s for dinner, Jean-Louis Pautrat
— Éditeurs : LDAC, Paris / Un, deux, quatre… éditions, Clermont-Ferrand
— Année : 2003
— Format : 16,50 x 23 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 154
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-913323-60-X
— Prix : 20 €

Trésors cachés de I’lnvisible
par Laurence Dreyfus

Cette exposition est une première tentative pour approcher un sujet complexe qu’est le nano : un préfixe signifiant « milliardième ». Le nano sert à multiplier une unité de mesure par la puissance -9.
Pour tous ceux qui ont une âme d’explorateur, le voyage dans le nano est une aventure vers le centre, au cœur des mondes inédits, invisibles pour l’œil nu, et des trésors cachés de la nature. Se réveiller et ouvrir les yeux dans l’infiniment petit pour découvrir le temps du nano. Cette exposition propose d’explorer les univers artistiques de Haluk Akakçe, Michel Blazy, Jean-Gilles Décosterd et Philippe Rahm, Carsten Nicolai, Saskia Olde Wolbers, Pierre Savatier, et Johan Thurfjell.

De nombreux facteurs perturbent notre perception et la relativisent. Les lumières que nous percevons sont celles qui sont rejetées par la matière au lieu d’être absorbées. L’œil se comporte un peu comme un alambic : il transporte vers l’extérieur des flots de lumière qui vont irriguer les profondeurs de notre cerveau, mais, au passage, il les transforme en ondes électriques assimilables, afin de mieux faire germer les images. La vision naît alors toujours de l’alliance œil-cerveau, et c’est à partir de cette union que prend forme notre univers familier. Si les choses n’existe qu’à la lueur de notre perception et que notre intelligence peut s’interposer comme un écran alors comment le monde va-t-il nous apparaître ? Conforme à la réalité ou au contraire déformé par notre logique ? Pour voir le nano, changeons de paradigme. Laissons-nous aller à notre discernement, fermons les yeux et mettons un voile sur notre regard, jusqu’à voir l’essentiel, le hasard ou la beauté.

À la découverte d’un monde subtil et délicat qui n’appartient à aucune temporalité, les propositions des huit artistes et architectes invités observent l’invisible, quitte à inventer des fictions narratives ou des interprétations : des images en mouvements de Michel Blazy et Saskia Olde Wolbers, des photographies de Pierre Savatier, une installation de Carsten Nicolai et deux films d’animations de Haluk Akakçe et Johan Thurfjell. Ces œuvres magiques sont intégrées à la scénographie des deux architectes suisses Jean-Gilles Décosterd et Philippe Rahm. Le spectateur investit l’espace en pénétrant dans des salles d’exposition qui se rétrécissent au fil de la progression, de 670 à 254 manomètres ou de 9 à 3 m3.

(Texte publié avec l’aimable autorisation d’Un, deux, quatre… éditions)