ÉCHOS
01 Jan 2002

Mystérieuses disparitions…

La Commission de récolement, dont la mission est de vérifier et de pointer à partir d’un inventaire chaque prêt des collections nationales aux administrations publiques, a livré le bilan de 10 ans d’activités (1997-2007) le jeudi 29 janvier 2009.

Par Emma Crayssac

En 1996, la Cour des comptes faisait remarquer au ministère de la Culture et de la Communication l’insuffisance du contrôle de l’état sur ses œuvres en dépôt dans les administrations publiques. Une vaste opération est alors lancée en 1997 pour recenser les pièces prêtées par les collections nationales. Le rapport a été livré ces jours-ci à l’actuelle ministre de la Culture, Christine Albanel et devrait passer sous peu en conseil des ministres.

Il s’avère que sur les 185 000 œuvres déposées, parfois depuis plus d’un siècle, dans les parties publiques de diverses ambassades ou ministères, 16 000 manquent à l’appel. Parmi ces «égarées», on déplore notamment une horloge Boulle dont la dernière localisation connue est le château de Maisons-Lafitte ou encore une toile de Mirò qui aurait dû se trouver à l’ambassade française de Washington.

Toutefois, cette Commission présidée par Jean-Pierre Bady, ancien directeur du Patrimoine au ministère de la Culture, compte quelques jolis succès. Ainsi, de 1997 à 2007, environ 900 pièces ont été retrouvées «après des enquêtes qui n’ont rien à envier aux romans de Dan Brown» selon le discours de Christine Albanel lors de la remise du rapport de récolement des œuvres d’art en dépôt.

Selon ce même rapport, le plus grand nombre de disparitions provient des différentes ambassades suivies de près par le ministère de l’Education Nationale.
Si la sensibilisation à l’art se fait encore attendre dans les écoles, il n’en va pas de même au ministère!

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