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Mouvement n° 43

Le dernier numéro de Mouvement donne la parole à divers artistes et auteurs qui donnent leur vision de la culture dans le politique, au moment où la campagne pour l’élection présidentielle reste peu attentive au sujet.

Information

  • @2007
  • 2.
  • \9€
  • E192
  • Zoui
  • 4français
  • }225 L - 285 H

Présentation
Jean-Marc Adolphe, Léa Gauthier
Mouvement n° 43

« Les derniers paravents sont tombés. Ceux qui cachaient, sous des artifices maladroits, le malaise de notre société. En ce sens, la campagne électorale a du bon : elle nous met face à notre présent, brutalement, sans détours. Un déficit budgétaire abyssal, des systèmes de santé et d’éducation en lambeaux, des écarts sociaux creusés, l’absence d’une redéfinition de l’Etat dans un monde globalisé… et surtout une désespérance accrue, palpable dans les discours, sur les visages, dans les attitudes. La nostalgie devient force politique, les valeurs morales remplacent les programmes. Après les présidentielles viendront les législatives. Les enjeux sont lourds. La situation est explosive. Les faux-semblants, les simulacres sont nombreux.

Les hommes et femmes politiques ne sont pourtant pas des magiciens. Ils sont simplement nos représentants. Ils sont fait à notre image. Il est parfois difficile de se regarder dans une glace sans baisser les yeux. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas : «Eux», c’est «nous», nous sommes donc «eux». On peut toujours s’inventer que le miroir est infidèle, le briser. On peut renier le processus démocratique. On peut aussi s’interroger sur les modalités de la représentation : creuser l’image, oser affirmer nos présences, opposer l’éthique à la morale, l’action au jugement. Là, le travail est en cours, nous arrivons à formuler les questions. En attendant la construction des réponses, il importe de ménager le choc. Derrière le jeu électoral, il y a des vies, des destins… «les nôtres» plus que «les leurs ».

Dans ce numéro spécial, nous avons souhaité augmenter la pagination pour démultiplier les interventions, manifester les différences, ouvrir les écarts. L’art ne se met pas seulement dans la case «culture» des programmes politiques. Les artistes et auteurs invités revendiquent la responsabilité du présent.»