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More Over

14 Juin - 26 Juil 2014
Vernissage le 14 Juin 2014

A première vue, ces peintures sont presque fantomatiques, mais chacune va créer une sorte de séquence, une décomposition d’images issues de l’atelier, là l’ombre d’une chaise, ici celle d’une caméra. De l’abstraction naît une figuration constituée d’une réalité parallèle où la temporalité visuelle se trouve débordée par une temporalité imaginative.

Nathan Hylden
More Over

Cette exposition réunit une nouvelle série de peintures sur aluminium de l’artiste. «Once I get started», «Meanwhile» et désormais «More Over» sont autant de titres d’expositions qui inscrivent le travail de Nathan Hylden non seulement dans une problématique de temporalité mais aussi de rationalité quant à l’acte même de créer et de construire une exposition, l’un n’allant pas sans l’autre dans la conception artistique de l’artiste.

La galerie devient le réceptacle des œuvres mais en est aussi un élément à part entière, faisant de l’exposition une sorte de sculpture totale à la temporalité déterminée. Entre cette temporalité et le positionnement du spectateur existent des liens essentiels, et du travail de Nathan Hylden vont découler de multiples interrogations.

A première vue, les peintures de Nathan Hylden sont presque fantomatiques, mais chacune, avec sa propre densité, va créer une sorte de séquence, une décomposition d’images issues de l’atelier, là l’ombre d’une chaise, ici celle d’une caméra.

Le postulat de départ de chacune des peintures sur aluminium de Nathan Hylden réside dans des photographies prises dans l’atelier notamment du mur qui devrait recevoir le tableau une fois celui-ci terminé. Sérigraphiées sur des plaques d’aluminium ces photographies deviennent la matrice d’une Å“uvre séquentielle qui ordonne chaque Å“uvre. Les plaques se superposent, s’interpénètrent, chacune recevant sa quantité de peinture blanche appliquée au spray ainsi qu’un nombre de gestes maîtrisés appliqués au pinceau, développant le fil conducteur d’une narration, celle de la création d’un tableau mais d’un tableau qui peut être n’existe pas ou n’existera jamais…

De l’abstraction naît une figuration constituée d’une réalité parallèle où la temporalité visuelle se trouve débordée par une temporalité imaginative. Cette temporalité ainsi représentée va agir sur l’œuvre jusqu’à en faire une sorte de décalque étrange de la réalité nous amenant à nous interroger sur les rapports unissant la perception et l’image.

A mi-chemin entre moment suspendu et révélation de l’image, les tableaux de Nathan Hylden démontrent que l’existence des objets de l’atelier ou de ce tableau «absent» diffèrent en nature du type d’existence de l’objet réél. L’image mentale construite par le spectateur correspond à une sorte de monde annexe, elle permet de poser l’absence ou l’existence de tel ou tel objet. Les reproductions graphiques ou mécaniques utilisées par l’artiste sont autant de moyens de substituer la symbolique d’une possible réalité vécue.

Jouant avec des codes presque cinématographiques, les images démultipliées créées par Nathan Hylden s’inscrivent dans un temps donné, un temps en suspens mi-présent, mi-futur proche. Chaque peinture devenant le résumé symbolique d’un stade dans une évolution que seule la séquence ordonne.

Vernissage
Samedi 14 juin 2014 à 18h

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