DANSE | SPECTACLE

Montpellier Danse. The Inkomati (Dis)cord

26 Juin - 27 Juin 2013
Vernissage le 26 Juin 2013

The Inkomati (Dis)cord fait référence à un pacte de nonagression signé en 1984 par le Mozambique et l'Afrique du Sud. L'accord sombrera dans les eaux du fleuve... Avec cette pièce, Boyzie Cekwana et Panaibra Gabriel Canda abordent les cicatrices d'une époque postcoloniale, des couches, des résidus, qui forment les malentendus actuels.

Boyzie Cekwana, Panaibra G. Canda
Montpellier Danse.
The Inkomati (Dis)cord

The Inkomati (Dis)cord fait référence à un pacte de non-agression signé en 1984 par le Mozambique de Samora Machel et l’Afrique du Sud de Pieter Botha, portant le nom du fleuve qui sépare les deux pays antagonistes. L’accord sombrera dans les eaux du fleuve et la veuve de Samora Machel épousera plus tard Nelson Mandela… Quatre personnages stéréotypés apparaissent sur la scène comme des fantômes.

Tous ont le visage caché par du papier blanc, à la fois masque ethnique, équipement sanitaire, cagoules du Ku Klux Klan ou personnes sans visages. Ils empruntent des costumes où s’accumulent les signes d’une Afrique d’aujourd’hui comme autant d’amulettes : casques et bottes de mineur, chaussettes de golfeur, vestes militaires, casquettes de leader politique castriste… perturbés par d’autres motifs : l’un des militaires porte sous le treillis deux soutiens-gorge, dont un orange, vieux rappel de l’ancien drapeau d’Afrique du Sud, tandis que l’autre se révèle être une femme.

Et puis, il y a cette femme sans jambes, peut-être rescapée d’une guerre, blessée pour toujours. Les discours politiques tonitruants se succèdent, les corps hésitent, se portent, se supportent, donnant lieu à des duos d’une surprenante beauté. Boyzie Cekwana et Panaïbra Gabriel Canda évitent les clichés tout en traitant des cicatrices d’une époque postcoloniale, des couches, des résidus, qui forment les malentendus actuels. La gestuelle traverse toute cette histoire, par une chorégraphie qui sait faire ressortir les poses et les impasses, mais aussi excéder les limites convenues de toute danse africaine.

Direction, chorégraphie, scénographie: Boyzie Cekwana, Panaibra G. Canda
Avec Amelia Socovinho, Maria Tembe, Panaibra G. Canda, Boyzie Cekwana
Costumes: Boyzie Cekwana, Panaibra G. Canda
Lumière, direction technique: Matthews Phala
Discours: Samora Machel
Musique: Astor Piazzola Libertango, interpretée par Yo Yo Ma.

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