ART | EXPO

Mona Isa

27 Nov - 22 Jan 2011
Vernissage le 27 Nov 2010

A travers peintures, collages et sculptures, Isa Genzken met en avant un panthéon iconographique très personnel, autour de figures de la Renaissance telles que Le Caravage ou De Vinci mais aussi modernes, telles que Michael Jackson.

Isa Genzken
Mona Isa

Chantal Crousel présente la première exposition personnelle d’Isa Genzken en sa galerie, composée d’une série de peintures, de collages et de sculptures réalisés pour Paris. Sous le titre sans équivoque, «Mona Isa», l’artiste remet sur l’avant-scène un nombre de personnages icôniques de l’histoire de l’art, en particulier de la Renaissance: Da Vinci, Caravaggio, ainsi que Dürer.

En les introduisant à côté de ses propres portraits et de ses images du monde contemporain, elle les interpelle et les propulse dans notre temps, à côté de Michael Jackson et d’autres figures marquantes d’une société qui n’a pas tant évolué après tout. Pour réaliser ces travaux, Isa Genzken utilise une grande variété de matériaux, de médias et de technologies.

Ses oeuvres prennent des formes très diverses — des colonnes et des sculptures, des peintures, des collages, ou des installations. Ce sont autant de mises en scène qui expriment les relations de l’artiste avec les personnes, les espaces et les structures architecturales qui l’entourent, et traduisent ses implications d’ordre social, culturel ou personnel. Composées de matériaux contemporains sophistiqués, les oeuvres d’Isa Genzken gardent néanmoins
une dimension artisanale. Elles appellent l’engagement physique et mental du spectateur.

Ainsi, les Hotel, Harfe, Ambulance, Nofretete, Bibliothek, 2010, des éléments symboles du life-style universel érigés en sculptures sur des socles, relation indissociable d’architecture — sculpture — corps qui appelle des connotations intimes et privées. Ou encore les Lautsprecher… caissons vides, capteurs ou émetteurs en attente de sons, suspendus au plafond.

Sous le titre générique Soziale Fassade (Façade sociale), les oeuvres expriment l’étroite relation entre l’architecture et le comportement humain dans le sens le plus large. Les façades des immeubles dans les villes modernes ne nous permettent pas de regarder à l’intérieur, mais agissent comme des miroirs de leurs environnements, en changeant constamment leur image selon le point de vue du spectateur.

Elles constituent ainsi des espaces qui forgent et éclatent des relations. Et comme pour nous dire que tout ceci n’est pas à prendre tellement au sérieux, Mona Isa III (Elefant), 2010, un éléphant gris — grand animal triste et fatigué — entre dans l’exposition par une fenêtre dérobée.

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