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Molo sur le destroy

02 Mai - 17 Juil 2010
Vernissage le 01 Mai 2010

"Molo sur le destroy" confronte les images d’Olivier Chaos aux objets de Camille Debons et de Grégory Parsy. Pour chacun de ces artistes, le recyclage d'images et de matériaux empruntés à l’univers des rues, consiste à dissoudre un donné pour construire du nouveau.

Communiqué de presse
Camille Debons, Gregory Parsy, Olivier Chaos
Molo sur le destroy

«Mollo sur le destroy» est une réplique de Jean Pierre Bachri dans le film comique de Klapish Peut être. «On a dit mollo sur le destroy» sort-il à des fêtards qui visiblement ont démoli les lieux.

« Mollo » est un terme argotique de 1933 signifiant mollement et s’opposant à franco, franchement. « Destroy » est plus récent. C’est un emprunt de la langue populaire à l’anglais signifiant sale, punk, déluré, ruiné, camé.

Ces deux termes sont donc empruntés au parler de la rue mais à des époques différentes. La collision éclectique de ces deux termes populaires induit un effet post-moderne et anachronique, à l’image de l’exposition que présente aujourd’hui DMA galerie.

L’exposition « Molo sur le destroy », visiblement, cherche la cogne, en l’occurrence entre les images d’Olivier Chaos et les objets de Camille Debons et Grégory Parsy. Toutefois, elle ira mollo. Il ne s’agit pas réellement de détruire pour détruire, mais pour construire.

Le recyclage ou le réemploi, ici des images et des matériaux empruntés à l’univers des rues, nécessite de dissoudre un donné pour ensuite construire à nouveau.

La galerie sera donc cette fois semblable au paysage de la ville, avec ses chantiers et ses graffitis. Elle nous entraînera dans un vertige de couleurs et de formes tendues vers le désordre, comme des affiches déchirées, des plots renversés ou des banderoles de chantier rompues.

Les artistes exposés ont bien en commun un univers de couleurs et de formes emprunté à la rue.

Olivier Chaos développe sur de grands panneaux un graphisme issu des graffitis, des vieux comics, des vieux flashs anglais et américains et des tatouages old school, de l’univers rock, de la culture populaire et de la contre culture.

On retrouve les thèmes catastrophiques, mais traités avec humour et ironie, du crâne, de l’accident, du monstre de dessin animé dans une nature irréelle et hallucinée.

Grégory Parsy et Camille Debons travaillent ensemble des matériaux détournés, comme du carton ou des tuyaux en plastique colorés. Ils produisent également des objets moulés thermoformés.

Ces objets surprenants, amusants et déstabilisants ne se laissent pas saisir dès le premier regard. On trouve pèle mêle un lustre aux branches plates, comme un dessin déplié dans l’espace, un vieux poste radio entièrement repeint en vert, une chaise en tuyau rose, etc.

« Molo sur le destroy » permet donc de retrouver le charme des villes, tout en images et en objets, dans un chaos stylistique comparable à celui des modes qui se croisent dans les rues, des vêtements et des musiques qui se mélangent dans des perspectives infinies.

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