ART | EXPO

On n’y voit rien

25 Jan - 14 Mar 2020
Vernissage le 25 Jan 2020

Apprendre à voir différemment le monde qui nous entoure et à déceler sa part de poésie, voilà l’enjeu de l’exposition « On n’y voit rien » à la galerie parisienne Anne-Sarah Bénichou. Par un traitement original du détail, les photographies de Seton Smith, les peintures de Mireille Blanc, les sculptures de Julien Discrit et les sérigraphies peintes d’Eva Nielsen invitent à relire le réel.

L’exposition « On n’y voit rien » à la galerie Anne-Sarah Bénichou réunit quatre artistes et quatre médiums autour des notions du détail et des rapports d’échelles. A travers la peinture de Mireille Blanc, la photographie de Seton Smith, la sculpture de Julien Discrit et la sérigraphie peinte d’Eva Nielsen, le visiteur est invité à prendre le temps de poser un nouveau regard sur les œuvres et le monde qui l’entoure.

« On n’y voit rien » : une exposition en hommage à Daniel Arasse

Le titre de l’exposition, « On n’y voit rien », reprend celui d’un essai de l’historien d’art Daniel Arasse qui y livrait en 2000 des réflexions sur la peinture. A travers six textes aux allures de nouvelles, l’ouvrage incitait à modifier notre façon d’observer et d’appréhender les Å“uvres pour renouveler notre expérience visuelle. Conçue comme un hommage à Daniel Arasse et à son travail sur l’analyse du détail, réunit les Å“uvres de quatre artistes qui se confrontent de manières très différentes au réel mais ont en commun la volonté de montrer notre environnement sous un autre angle, en se consacrant au traitement du détail.

Les peintures de Mireille Blanc se penchent sur les éléments les plus banals du quotidien tels que divers objets, jouets, bibelots, aliments, vêtements ou encore personnes, mais parvient, en se focalisant sur les détails qu’elle agrandit, à perturber notre regard et à le contraindre, par le biais de ce changement d’échelle, à découvrir autrement le réel.

Blanc, Smith, Discrit et Nielsen invitent à relire le réel

Le renversement des échelles est également au cÅ“ur des Å“uvres de Julien Discrit comme la série de moulages en résine Pensées dans laquelle il reproduit en miniature le cours d’un fleuve, l’image figée de l’écoulement de l’eau se confondant avec celle d’une carte mentale où figureraient les ramifications de l’imagination.

Entre peinture et photographie, les œuvres d’Eva Nielsen mêlent quant à elles les échelles, les techniques et les matières pour offrir une nouvelle représentation du paysage dénuée de repères et de perspective, des images transfigurées du réel devant lesquelles l’œil s’égare. Enfin, c’est par le flou que les photographies de Seton Smith traitent le détail et en tirent une vision poétique du réel.

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