ÉCHOS
06 Oct 2011

Ministère de la Culture: la voie de la répression

PElisa Fedeli
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Trois militants syndicaux des Archives Nationales, qui s’étaient opposés dans les mois derniers au projet de la Maison de l’Histoire de France, sont menacés de sanctions disciplinaires par le ministère de la Culture. Une réaction bien rancunière et qui ne fait que confirmer l’autoritarisme du pouvoir politique dans cette affaire.

Des menaces de sanctions ont été proférées par le ministère de la Culture contre trois membres du personnel des Archives Nationales, tous militants syndicaux: Eliane Carouge (CFDT), Béatrice Hérold (CFTC) et Wladimir Susanj (CGT).

Que leur reproche-t-on? D’avoir organisé la mobilisation du personnel contre l’implantation sur le site des Archives Nationales d’un projet-phare du président Nicolas Sarkozy: la Maison de l’Histoire de France.

Si les fonctionnaires de l’Etat sont soumis au droit de réserve, ils bénéficient comme tous les travailleurs d’un droit de grève. Ces personnes n’ont donc commis aucune faute professionnelle; elles ont seulement appliqué le mandat de leurs organisations syndicales. La réaction du ministère est donc déplacée. Elle a d’ailleurs été désapprouvée par la Ligue des Droits de l’Homme.

Très controversé, le projet de la Maison de l’Histoire de France suscite l’opposition d’une majorité d’historiens, d’intellectuels, d’universitaires, de chercheurs et de citoyens. La brutalité de son annonce, la faiblesse de ses enjeux scientifiques ainsi que son idéologie douteuse sont discutés.

Depuis le début de la polémique, le ministère de la Culture a toujours cherché à étouffer les débats et à punir les opposants au projet (la directrice des Archives Nationales a été limogée quelque temps après la fin de la grève). Avec ce nouvel épisode, il continue sur la voie de la répression.

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Archives Nationales: la directrice limogée et remplacée

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