ART | EXPO

Microloft

09 Mai - 13 Juin 2009
Vernissage le 09 Mai 2009

La série Microloft propose des univers indéfinissables, aquatiques ou d’anticipation, des architectures visionnaires qui pourraient être perçues depuis un sous-marin, une salle d’attente d’aéroport ou une navette spatiale.

Pierre Besson
Microloft

Certes une désolation habite ces cadres, mais une lumière — aurore qui point ou horizon blanchâtre — l’excède en tout pour embarquer le spectateur dans une aventure chromatique hors norme qui, par ailleurs, suggère un effet-cinéma stupéfiant.
Plastique, l’imaginaire fonctionne…  En suspens, il est vrai, en attente, dans un potentiel, mais tout de même, intensément présente, il y a une vie mentale dans ses images arrêtées, une vie telle que les images la rendent possible : déceptive et en relief. Car tout cela n’est qu’illusion. Et le procédé même de la construction des images de la série Microloft nous le rappelle.

(… ) Ces paysages développent   une poétique de l’interface où l’on trouve aussi bien les échos des travaux de Marc Augé dans Non-Lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité, que de l’artiste Antoni Muntadas développant ses notions de paysages médiatiques ou encore, bien sûr, d’une figure de la transparence poïétique et esthétique de l’informatique.
De fait, assez finement la question de l’intériorité se pose, question qui était le titre même du précédent livre de Pierre Besson (Inner).

(…) Présence et disparition donc seraient au cÅ“ur du travail de Pierre Besson où Å“uvre la simulation des images. Quant à la matière en caoutchouc qui sert de support à ses dernières images, elle les fait apparaître comme des dessins, très doux avec leur dominante grise, qui déverrouillent un autre champ.
Impressions U.V., jet d’encre, caoutchouc, ces matériaux et leur emploi n’évoquent-ils pas, étrangement, l’effet des gommes ? Une gomme qui efface (symbolique, ancienne mais toujours très vive, du Nouveau roman où la gomme est l’élément de la disparition ou de la déconstruction de l’écriture) et qui, soudainement, fait que l’histoire de l’image devient celle de l’absence?

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