ART | EXPO

Michal Batory, artisan de l’affiche

20 Jan - 22 Mai 2011
Vernissage le 19 Jan 2011

Après le duo de graphistes Antoine et Manuel, c’est au tour de l’affichiste Michal Batory de répondre à l’invitation du musée. A travers une sélection d’une centaine d’affiches, tout l’univers créatif de Batory, dominé par une poésie surréaliste, est ainsi retracé.

Michal Batory, artisan de l’affiche

Vernissage réservé aux possesseurs d’un carton d’invitation.

Illustrant principalement les domaines culturels de la danse, du théâtre, de la littérature ou de la musique, les affiches photographiques de Batory offrent une réponse visuelle originale. L’émotion qui en résulte a marqué les esprits, inscrivant ainsi ses images dans la mémoire collective.

Né en Pologne en 1959, Michal Batory est diplômé de l’Ecole nationale des arts plastiques de Lodz. Après ses études, à la fin des années 1980, il s’installe à Paris et travaille quelques années en agence. Il gagne son indépendance en 1994, date à laquelle il commence sa collaboration avec le Théâtre de la colline pour lequel il signe la ligne graphique, les publications et les affiches. Cette collaboration va durer trois ans. S’enchaîne ensuite toute une série de commandes issues des plus grandes institutions culturelles : l’Ircam et l’Ensemble inter contemporain (de 1996 à 2002) dont il réalise les affiches, l’identité visuelle des CD et des publications. La Cité des sciences et de l’industrie pour laquelle il imagine les affiches et la scénographie de plusieurs expositions. Le Centre Pompidou, le Théâtre national de Chaillot avec lesquels, là encore, il tisse des liens réguliers de 2001 à 2009. Michal Batory collabore aussi avec les éditions Flammarion, Belin et Drzewo Babel, ou encore Radio France et le Centre des arts à Enghien-les-Bains.

Son vocabulaire plastique s’affiche alors dans les rues de Paris et s’impose plus largement dans la culture visuelle française. L’art de Michal Batory se situe à la croisée de deux univers artistiques : les affiches polonaises et le surréalisme. De sa formation et de ses origines, il n’a pu échapper à l’art des artistes constructivistes tels que Rodchenko, Lissitzky ou Strzeminski, dont étaient issus ses professeurs. Plus que les systèmes de composition, c’est l’art du collage, du photomontage, et le travail sur la lettre qu’il regarde avec attention. Avec cette technique, il applique à l’affiche cette conception de la beauté émise par Lautréamont et reprise par André Breton : « Beau comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection ». Très souvent, ces images reposent sur cette association incongrue de deux objets, ou de deux idées, engendrant la surprise, l’insolite, l’humour, la poésie et l’émotion.

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