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Matthieu Clainchard

29 Avr - 31 Mai 2003

La vie quotidienne revisitée par Matthieu Clainchard: manipulation d’une séquence météo, diffusion du son parasite produit par l’électricité résiduelle, répétition absurde, occupation de la rue pour un soi-disant tournage. Si l’artiste ne s’embarrasse pas des relations de bon voisinage, il met en avant des types de (dis)fonctionnements.

Communiqué de presse
Matthieu Clainchard
Matthieu Clainchard

Matthieu Clainchard manipule des séquences de culture populaire jusqu’à les ramener à leur plus simple expression: «ventousage», bleu vidéo, reprise en boucle d’une réplique… S’écartant du recyclage culturel habituel (mixage, superposition), son travail tend a faire apparaître la trompeuse simplicité de scènes originelles. Ces scènes semblent familières au spectateur qui ne les a pourtant jamais vues.

> Back In Blue 1: Evelyne, vidéo
(à partir d’un bulletin météo d’Evelyne Deilhat sur TF1).
Au tournage, la présentatrice est filmée devant un fond bleu vidéo. Ce fond colore permet en régie d’incruster à l’écran la carte de France. Matthieu Clainchard a remplacé à l’ordinateur la carte par du bleu électronique.
Il recrée ainsi, par apport et par soustraction, la scène du tournage. C’est à nouveau devant un monochrome bleu qu’Evelyne Deilhat, avec force gestes nous indique dépressions et anticyclones utopiques.

> Buzz, dispositif sonore
Au sol, 40 haut-parleurs d’ordinateur sont reliés directement «à la terre» (masse).
Ils retraitent l’électricité résiduelle et produisent le son parasite que l’on cherche normalement à éviter.

> Round Trip, pièce sonore
Ironisant sur la musique répétitive, Matthieu Clainchard a mis en boucle une réplique de Bernard Blier dans «le grand blond à la chaussure noir». Il répète maintenant inlassablement: «on tourne en rond, merde, on tourne en rond, merde, on tourne en rond, merde».

> Display IV (ventouse), intervention urbaine
Au cinéma, quand on tourne une scène en extérieur, la rue est re-composée pour obtenir un «site» à la convenance du réalisateur.
Ici, pas de film: cette performance met en œuvre une opération de «ventousage» sans tournage.
1. Ventousage:
Le «ventousage» commence jeudi avec une occupation progressive de la rue à l’aide de barrières ou de voitures. Les «ventouseurs» prennent les places au fur et à mesure des départs. A eux de juger par quels moyens (voitures ou barrières) afin de susciter le moins possible l’attention des riverains…
Cette partie de la performance produit, comme tout «ventousage» de cinéma, curiosité et animosité.
Face aux riverains, l’habituelle excuse: «on tourne un film».

2. Display:
Pour cette pièce, Matthieu Clainchard s’approprie une des fonctions du réalisateur: l’autorité, le pouvoir de décision.

20h: «déventousage»
On enlève voitures et barrières pour mettre en place la rue ainsi que le décide l’artiste. 15 voitures sont à sa disposition afin qu’il puisse obtenir le décor qu’il désire: il s’agit d’une composition.
Très vite, tout est en place.
Pourtant ce n’est qu’à l’heure fixée préalablement par Matthieu Clainchard que la pièce sera déclarée achevée.
La recomposition aléatoire de la rue qui va reprendre son activité normale fait partie intégrante de la pièce.

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