ART | EXPO

Le Palais du paon

07 Juil - 16 Déc 2018
Vernissage le 07 Juil 2018

L’exposition « Le Palais du paon » au musée départemental d'art contemporain de Rochechouart dévoile le nouveau projet de Mathieu Kleyebe Abonnenc : peintures, photographies et films s’entremêlent dans une quête autobiographique à travers la jungle guyanaise, inspirée par le réalisme magique de l’écrivain Wilson Harris.

L’exposition « Le Palais du paon » au musée départemental d’art contemporain de Rochechouart présente de nouvelles Å“uvres de Mathieu Kleyebe Abonnenc : des peintures, photographies et films dans lesquels se mêlent quête autobiographique et analyse des marques laissées par la décolonisation.

« Le Palais du paon » : Mathieu Kleyebe Abonnenc sur les pas de Wilson Harris

Le titre de l’exposition, « Le Palais du paon », reprend celui d’un roman de l’écrivain guyanais Wilson Harris dont les fictions inspirées par les paysages du Guyana ont servi de base à Mathieu Kleyebe Abonnenc pour développer son projet artistique. Celui-ci marque une nouvelle évolution du travail de l’artiste autour des traces et empreintes laissées par l’histoire, notamment coloniale.

Suivant une pratique toujours multidisciplinaire, qui fait autant appel à la photographie qu’à la vidéo, au dessin, à la peinture et à l’installation, Mathieu Kleyebe Abonnenc emprunte ici une veine plus autobiographique. Il entame une recherche personnelle sur les traces d’une maison familiale absorbée par la forêt, située en Guyane, à la frontière avec le Surinam. A cette quête s’en mêlent d’autres : de celle de l’or le long du fleuve Maroni, à celle d’un Eldorado spirituel, dans un télescopage de temporalités et récits.

Avec « Le Palais du paon », Mathieu Kleyebe Abonnenc livre une vision alchimique de la forêt guyanaise

S’inscrivant dans le réalisme magique qui caractérise le roman « Le Palais du paon » de Wilson Harris, le projet de Mathieu Kleyebe Abonnenc s’affirme comme un ensemble global au sein duquel chaque œuvre est intrinsèquement liée aux autres suivant des principes comparables à ceux de la transmutation des métaux. Ainsi, entre les peintures Des études pour la chambre rançon qui ouvrent l’exposition, l’œuvre Une pièce dans la maison de ma mère et le film Wacapou, les corps semblent passer de l’état de chair à celui d’instruments de musique puis de simples notes. Mathieu Kleyebe Abonnenc livre de cette façon une vision alchimique de la forêt guyanaise, pour un faire le lieu aussi inquiétant que sublime d’un voyage intime à la lisière des rêves et de la mort.

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