ART | EXPO

Dis/jonctions

23 Mar - 27 Avr 2019
Vernissage le 23 Mar 2019

L’exposition « Dis/jonctions » à la galerie parisienne Jean Brolly présente de récentes œuvres de Mathieu Bonardet : des œuvres réalisées au graphite sur papier et des sculptures faites de plaques d’acier qui explorent l’oblitération et le dévoilement, le poids et l’équilibre et la dimension physique du geste artistique.

L’exposition « Dis/jonctions » à la galerie Jean Brolly, à Paris, réunit des œuvres sur papier et des sculptures de Mathieu Bonardet qui, à travers le noir et blanc, explore la dualité du recouvrement et du découvrement, la dimension performative et physique du geste artistique, mais aussi la rupture, le clivage. La majeure partie des créations de ce jeune artiste est réalisée à partir d’un matériau unique : la mine de graphite, qu’il utilise essentiellement sur papier. Malgré l’emploi de ces deux éléments traditionnellement liés au texte et au dessin, ne relèvent nu du premier ni tout à fait du second. Le graphite recouvre ici le papier d’une accumulation de traits parallèles, tracés perpendiculairement à un bord, de telle façon que peu à peu, comme dans une trame textile, les lignes deviennent surface.

« Dis/jonctions » : œuvres sur papier et sculptures de Mathieu Bonardet

L’utilisation par Mathieu Bonardet du graphite correspond à un processus de dépôt, un recouvrement qui devient découvrement. Tandis que la blancheur de la feuille est progressivement oblitérée par les lignes qui la recouvrent, le graphite révèle selon la densité et l’épaisseur de matière étendue, les multiples nuances de son éclat métallique. A cet équilibre entre oblitération et dévoilement s’ajoutent depuis peu dans le travail de Mathieu Bonardet les notions de soustraction et de forme : une opération de ponçage achève alors le processus, lissant les irrégularités du papier tout en en exposant la texture fibreuse.

Mathieu Bonardet explore l’oblitération et le dévoilement, le poids et l’équilibre

Parmi les dernières œuvres de Mathieu Bonardet, des sculptures complètent ses réalisations au graphite sur papier. Des plaques d’acier déploient leurs lignes droites et courbes dans l’espace, entaillant celui-ci de leurs élans verticaux, offrant ainsi un écho en trois dimensions aux entailles du ponçage dans la surface noire du graphite. Les notions de poids et d’équilibre, implicites dans les œuvres sur papier deviennent particulièrement évidentes à travers les sculptures où les plaques courbes semblent ployer sous le poids des plaques droites et tenir avec elles grâce à un équilibre précis.

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