ART | EXPO

Masques, Pekin Opera Facing Designs et réalité augmentée

06 Sep - 18 Oct 2014
Vernissage le 06 Sep 2014

Orlan poursuit son travail sur l’hybridation et présente sa nouvelle série des masques de l’Opéra de Pékin. Dans l’univers de la photo qui ressemble à de la peinture sur la toile, le maquillage est la peinture sur la peau qui devient masque. On pourra également découvrir la vidéo Repère(s) Mutant(s) et ses Draps-Peaux hybridés.

Orlan
Masques, Pekin Opera Facing Designs et réalité augmentée

Cette nouvelle exposition occupe tous les espaces de la galerie.
Au rez-de-chaussée, Orlan poursuit sont travail d’hybridations engagé avec les self-hybridations précolombiennes (1998), africaines (2003) et indiennes-américaines (2005), en présentant une nouvelle série avec des masques de l’Opéra de Pékin.

«Les masques sont des caractères formels qui parlent avant de parler aux spectateurs par les couleurs et les signes. Pour mon «opéra» je dis d’emblée je suis Orlan avec mon visage transformé avec deux bosses. Je me présente et je joue avec les couleurs, les signes et les masques. Dans l’univers de la photographie qui ressemble à de la peinture sur la toile, le maquillage est la peinture sur la peau qui devient masque.»

Ces Å“uvres comprendront un principe inédit de réalité augmentée. La réalité augmentée désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 2D ou 3D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel.

Dans les autres espaces de l’exposition au travers de masques et de drapeaux, Orlan explore la question des identités et de leurs frontières. Orlan utilise les masques dans son travail depuis les années 60. Les masques sont portés à de nombreuses fins: en guise de protection, de déguisement, de rituels ou de divertissement. Les masques indiquent également un idéal culturel de la beauté féminine. Les masques cachent notre propre identité ou celle des autres.

Les Draps-Peaux hybridés interrogent les fondements d’une société prônant la diversité mais dont l’Etat est toujours Nation. Ces œuvres pointent les prétendues barrières entre les nationalités et joue avec sa propre identité mouvante.

La vidéo Repère(s) Mutant(s) montre les portraits de 24 personnes réalisés lors de la cérémonie de naturalisation organisée à Marseille en 2012. Ils défilent lentement en plan fixe et resserré devant le drapeau de leur pays d’origine tandis que l’image de ce drapeau hybridé au drapeau français glisse imperceptiblement sur leur visage. Orlan oppose ici aux assignations identitaires une construction individuelle mouvante et personnelle. Cette vidéo a été présentée lors de l’exposition «Ici, ailleurs» à la Friche Belle de Mai en 2013 (cur. Juliette Laffon).

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