ART | EXPO

Martin Barré

14 Oct - 04 Jan 2021
Vernissage le 14 Oct 2020

Le Centre Pompidou consacre une importante exposition au peintre Martin Barré, célèbre pour ses œuvres abstraites et minimalistes, départies de toute narration, et centrées sur une quête par le geste artistique de l’essence de la peinture.

Soixante-six toiles réalisées entre 1955 et 1992 jalonnent le parcours chronologique de l’exposition divisé en trois thèmes fonctionnant comme des clés de lecture des œuvres de Martin Barré : « Une ligne radicale, 1960-1967 », « Le système en question, 1972-1977 » et « Figure, couleur, place, 1979-1992 ». Parallèlement, le musée présente un ensemble de quatorze toiles intitulé L’Indissociable (1977-1978) qui n’avait été présenté au public qu’une seule fois en 1979, au Musée d’art moderne de Paris.

Martin Barré. La ligne et l’espace

Dès le début des années 1950, Martin Barré abandonne la peinture figurative pour s’engager dans une pratique abstraite singulière, détachée de l’abstraction lyrique qui s’impose à l’époque. Il délaisse progressivement la forme pour la ligne tracée sans pinceau, directement avec le tube de peinture ou la bombe aérosol. La ligne n’est plus un motif, mais un moyen de révéler l’espace de la toile : « À la différence d’une forme, la ligne n’occupe pas un espace, mais le fait naître sous l’effet de la trajectoire qu’elle y dessine».

Martin Barré. Le système

À la fin des années 1960, Martin Barré délaisse la peinture au profit d’une création photo-conceptuelle, avant de réaliser, en 1972, de nouvelles toiles répondant à un système préétabli. Sur un fond blanc, il trace un fragment de grille hachurée qu’il recouvre d’un voile blanc plus ou moins opaque. Sur une même toile, l’opération peut être réitérée à plusieurs fois. Il s’agit là d’interroger l’acte de peindre, au-delà des limites du tableau. « Le travail se fait sériel non pour avérer la puissance du système mais afin de pointer sa démesure, l’impossible achèvement du programme qu’il ouvre ».

Martin Barré. La figure et la couleur

Au tournant des années 1980, Martin Barré revient à des figures géométriques ainsi qu’à une palette élargie de couleurs. Dans les pas de Piet Mondrian ou de Kasimir Malevitch, il interroge les rapports entre la figure et le fond du tableau. Sa problématique reste inchangée : qu’elle est l’essence de la peinture par-delà son existence matérielle ?

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