ART | EXPO

Marta Riniker-Radich

12 Mar - 30 Avr 2016
Vernissage le 12 Mar 2016

Les dessins de Marta Riniker-Radich ont la douce étrangeté des décors de films les plus envoûtants. Par leur architecture parfois surréaliste mais toujours insolite et leurs couleurs crépusculaires, on voyage à travers l’académisme de la Renaissance et la décadence d’Hollywood.

Marta Riniker-Radich
Marta Riniker-Radich

A travers ses dessins figuratifs, Marta Riniker-Radich nous introduit dans des scènes étranges, presque inquiétantes, aux couleurs à la fois vives et ténébreuses. Son univers fantastique dénué de figures humaines, se caractérise par une ambiance hollywoodienne décadente et vénéneuse, structurée toutefois par une perspective académique.

Les motifs des dessins de Marta Riniker-Radich – au crayon de couleur sur papier au format A4 – émergent de la méticuleuse superposition de couches de couleur, lui permettant d’obtenir à la fois transparence et profondeur, et des tons très particuliers. Son talent de coloriste se révèle également dans la juxtaposition expressive des couleurs, parfois même dissonante, à l’image de ses ciels toujours baignés d’une lumière crépusculaire, conférant à ses scènes une ambiance surnaturelle.

Plus encore que les couleurs, ce sont les sujets des dessins de Marta Riniker-Radich qui, soigneusement composés, créent cet univers d’étrangeté ; des paysages en extérieur, ou des vues d’intérieurs à l’architecture très particulière, leur confèrent ce caractère insolite. À la manière d’un Brunelleschi, ses vues toujours en perspective, sont fortement structurées par les lignes de fuite de ses constructions, avec une forme de maladresse qui accentue leur artificialité et leur étrangeté.

Traités avec des détails ornementaux chargés, les édifices représentés sont parfois comme prisonniers d’une végétation tropicale luxuriante et de ciels lourds de couleurs. D’autres fois, au contraire, les images se composent d’éléments colorés dépouillés jouant seulement sur l’équilibre des rapports volumétriques. Mais que ce soit des intérieurs domestiques ou des vues extérieures, tous sont hantés par l’absence de figure humaine, donnant aux environnements un statut de décor ou bien encore de scène d’anticipation.

L’exposition permet également de découvrir une série de trois dessins Sweat pours onto the dusty ground and turns it into salty muck (2015), le lien avec l’industrie pétrolière et ses techniques de forage. Marta Riniker-Radich a articulé sa publication autour d’une série de courts textes, ajoutés de photographies en gros plan de pétrole en mouvement et de trois dessins montrés dans cette exposition, qui reprennent les motifs de trois têtes de foreuse.

Accéder à l’exposition conjointe
Exposition Mathis Gasser

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