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Marie Guilbert, Sophie Favre

27 Mar - 01 Mai 2010
Vernissage le 27 Mar 2010

Maria Guilbert dévoile avec enchantement de nouvelles femmes aux accents slaves, alors que Sophie Favre explore sans cesse, avec tendresse et humour, toute l’humanité de ses personnages. Un beau dialogue en perspective.

Communiqué de presse
Marie Guilbert, Sophie Favre
Marie Guilbert, Sophie Favre

Sophie Favre
dépose dans le cortège immémorial des terres cuites du monde ses personnages surprenants.Leur présence a quelque chose de littéraire, ils ont une histoire qui nous concerne car nous sommes parents. Proches parents par l’humanité inquiète qu’une main sûre a façonnée avec tranquillité.

La noblesse archaïque et pérenne de la terre, la chaleur de ses bruns met en scène des gens de peu, éberlués par la difficulté de la vie, lui faisant face pourtant, les yeux dans les yeux. Homme ou bête-qui-fait-l’homme, seuls ou à plusieurs, leur isolement est bruissant et muet.

Sophie Favre raconte un défaut d’humanité, un problème de vie que le personnage ne comprend pas et cette misère est dessinée et comme réparée dans un geste souverain, une élégance épurée et puissante, c’est un compte à régler pour elle et pour nous, un problème d’écriture qu’elle a décidé de résoudre, une expérience mentale à poursuivre obstinément.

L’artiste peut prêter à des personnages veules et méchants la plus belle écriture, Sophie Favre est définitivement dans cette aire de jeu sans anecdotes. Aucun esprit de sérieux ne vient plomber sa liberté, sa maturité réjouit notre cœur et notre intelligence invités à rêver avec elle et tous les potiers-sculpteurs de l’histoire et de la préhistoire.

Les peintures de Maria Guilbert poursuivent un chemin de légendes et semblent advenir à notre regard, par la résurgence de récits, suscités davantage que décrits, qui les accompagne. Que voit-on? Des jeunes femmes encapuchonnées qui errent dans un pays vert, une autre au visage caché d’une ombrelle pourpre, un homme à tête de loup ou une figure féminine, aux longs cheveux, dont le bras posé sur la plage marque un abandon songeur.

Il n’y a pas de grand drame ni de chaos; plutôt des corps qui semblent habiter la surface de la toile comme la surface d’une terre, avec une infinie mélancolie. Regard baissé ou juste révélé par un miroir, chaque figure confie son destin au délassement, au travestissement comme à la fugue.

Pays d’Arcadie que peuplent, à égale fraternité, les bêtes sauvages et les hommes? Ou escapade dans des contrées sages comme des images? A l’orée d’un monde brutal, à l’écart du bruit violent, malgré tout, Maria Guilbert a la force de peindre ce qui commence toujours par: « Il était une fois… »

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