ART | EXPO

Maria Hahnenkamp et Natacha Lesueur

28 Mai - 23 Juil 2005
Vernissage le 28 Mai 2005

Maria contre les stéréotypes. Ses photos en noir et blanc représentent un corps de femme vêtu d’une robe brodée. Entre la caractérisation superficielle de l’ornement comme décor et celle de la femme comme « décor ». Natacha et le corps comme surface d’inscription. Dans ses portraits, la face sillonnée de traces de plumes est reléguée au statut de support. Tandis que les hommes se dissimulent.

Communiqué de presse
Maria Hahnenkamp et Natacha Lesueur
Maria Hahnenkamp et Natacha Lesueur

Maria Hahnenkamp

Maria Hahnenkamp expose notamment des photos en noir et blanc représentant un corps de femme vêtu d’une robe brodée. Entre la caractérisation superficielle de l’ornement comme décor et celle de la femme comme « décor » — bel accessoire et « maîtresse de l’art de décorer » —, des corrélations se font jour qui remettent en cause les définitions stéréotypées des genres.

Si, dans les travaux photographiques réalisés jusqu’à ce jour, les coups d’aiguille de la broderie traversaient avec une même violence photographie et corps féminin représenté, l’ornement, par son application sur le vêtement, entretient désormais une interaction organique avec le corps.

Dans un autre cycle de photographies, le rapport de tension entre le corps et la norme acquiert une dimension nouvelle par le recours au texte. Si, jusque là, le « corps comme texte », comme lieu d’inscriptions sociales, était au centre de la réflexion, désormais celle-ci englobe aussi le « texte comme corps ». Le contenu des textes – extraits de théories du genre et du corps – qui unit texte et corps, renvoyant à la matérialité du corps et à son assignation sexuelle comme résultat de processus culturels et linguistiques. (Doris Guth)

Natacha Lesueur

Depuis 1993 Natacha Lesueur emploie le corps comme une surface d’inscription, un support plus ou moins régulier pour les préparations culinaires ou les empreintes qu’elle y dépose. Objet de convoitise, ce corps a été soumis dans différentes séries à des traitements qui relèvent à la fois de la contrainte, de la mise en scène et du masque — parure ou camouflage. Une des constantes de son travail fut la négation du visage, lieu de la singularisation identitaire.

Dans les photographies présentées à la galerie Praz Delavallade la référence au portrait est toujours centrale mais celui-ci est malmené: la face sillonnée de traces de plumes est reléguée au statut de support.

Les hommes que Natacha Lesueur photographie se dérobent sous divers paravents; leur fragilité n’en est que plus palpable.

critique

Maria Hahnenkamp. Natacha Lesueur

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