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Manipulations

08 Nov - 11 Déc 2008
Vernissage le 08 Nov 2008

Les photographies de Juha Nenonen et Jari Silomäki, et l’installation vidéo de Laurent Fiévet témoignent subtilement et insidieusement de l’actualité européenne, de son paysage culturel et politique, et ont pour dénominateur commun d’utiliser le faux-semblant, les apparences trompeuses.

Communiqué de presse (Mois de la Photo 2008)
Laurent Fiévet, Juha Nenonen et Jari Silomäki
Manipulations

Laurent Fiévet (France, 1969) Juha Nenonen (Finlande, 1967) Jari Silomäki (Finlande, 1975) proposent par le biais de la photographie (Nenonen et Silomäki) et de l’installation vidéo (Laurent Fiévet) des œuvres éloignées du registre documentaire, bien qu’elles témoignent subtilement et insidieusement de l’actualité européenne, de son paysage culturel et politique, avec le dénominateur commun d’utiliser le faux-semblant, les apparences trompeuses : il s’agit pour ces trois artistes de mettre en évidence leur responsabilité de créateurs dans l’approche du monde contemporain.

Laurent Fiévet, pour l’installation vidéo Retour à Marienbad opère un basculement, de haut en bas, de certains plans du film d’Alain Resnais : il déplace ainsi la perspective des images de ce film réalisé en 1960, et souligne par ce renversement l’état actuel de la société française, près de 50 ans plus tard, ses errements, la perte de ses repères.

Les installations de Laurent Fiévet mettent en œuvre des confrontations d’images, redéployées dans l’espace et retravaillées dans le cadre de montages vidéo. Organisées en séries thématiques, elles puisent leur substance dans les univers de la peinture, du cinéma et de la photographie pour opérer entre certaines images emblématiques de notre patrimoine culturel des rencontres toujours inédites.
 
Juha Nenonen a l’habitude de créer la confusion. Apparemment, il ne se passe rien dans ses photographies. Mais l’ambiguïté est bien présente sous la surface. Nenonen se limite à trois types d’images : la nature morte, le paysage, le portrait, se référant ainsi aux genres propres à la tradition européenne de la peinture.

Pour Juha Nenonen, une chose n’existe que si elle est nommée : l’appareil photo n’est pas là uniquement pour enregistrer, il crée son propre sujet. Nenonen ne croit pas aux mots : ses travaux ne portent pas de titre, seulement une explication entre guillemets. Le propos de Juha Nenonen est aussi d’examiner la systématisation, la standardisation, la classification, en choisissant de photographier des stéréotypes de la culture traditionnelle européenne.  

Jari Silomäki présente un ensemble de photos de la série Des villes ordinaires, des jours ordinaires où il a photographié des villes d’Europe avec une esthétique empruntée au reportage de guerre. Il dit : « Je photographie des personnes, des paysages et des constructions selon une idée préconçue, en choisissant la forme de la violence et de la guerre.

Le jour où les photos ont été prises peut être par exemple un dimanche ordinaire, avec des promeneurs dans le parc Kaivopuisto à Helsinki. Lorsque que le spectateur est confronté à mes photos, exposées en large panneau sur le mur, l’ambiance devient celle d’une Bagdad, comme si ces clichés renvoyaient à la sensation de chaos provoquée par la violence.

En  regardant de plus près, le spectateur découvre, notés sur chaque photo, le nom des villes et les dates : Helsinki, le 4 mars 2007, Paris le 17 juin 2007, Berlin le 4 juillet 2007 etc. Avec des choix picturaux simples, je transforme une situation quotidienne en une sorte de chaos. »

Vernissage
Samedi 8 novembre. 15h-20h.

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