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Manifeste des Nouveaux Réalistes

C’est par un manifeste tonitruant et dense que le critique Pierre Restany, en 1960, rejette la «peinture de chevalet» et propose «la passionnante aventure du réel perçu en soi», «l’expressivité directe [...] à quarante degrés au-dessus du zéro dada» que montrent alors les œuvres de Klein, Tinguely, Hains, Arman, Dufrêne et Villeglé. Les éditions Dilecta rééditent ce manifeste à l’occasion de l’exposition sur les Nouveaux Réalistes qui se tient au Grand Palais.

Information

Présentation
Pierre Restany
Manifeste des Nouveaux Réalistes

Le 16 avril 1960, en vue d’une exposition collective programmée en mai à la galerie Apollinaire de Milan, réunissant Arman, François Dufrêne, Raymond Hains, Yves Klein, Jean Tinguely et Jacques de la Villeglé, Pierre Restany, qui n’a pas encore 30 ans, publie dans un petit fascicule un texte manifeste intitulé «Les Nouveaux Réalistes».

C’est la première fois que le terme apparaît. Il marque le point de départ d’une aventure majeure : le Nouveau Réalisme, qui occupe la scène artistique de 1960 à 1963. Ce «mouvement», dont on peut faire remonter la naissance à ce premier manifeste de Pierre Restany, réédité par les éditions Dilecta à l’occasion de l’exposition du Grand Palais, souhaite exposer «la passionnante aventure du réel perçu en soi» ainsi que «la pure sensibilité». Parmi les principaux animateurs ou compagnons de route du «Nouveau Réalisme» figurent des artistes de premier plan : Yves Klein, bien sûr, mais aussi César, Jean Tinguely, Niki de Saint-Phalle, Raymond Hains, Arman, François Dufrêne, Jacques de la Villeglé, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Christo…

Pierre Restany (1930-2003), grande figure de la critique d’art, est connu comme «l’inventeur» du Nouveau Réalisme dont il consacre la naissance par l’exposition collective de mai 1960 à la galerie Apollinaire de Milan. Collaborateur de multiples revues (Domus, Cimaise, DARS…), il a contribué, à la fin de sa vie, à la naissance du Palais de Tokyo.