Man Ray

Présentation
Serge Sanchez
Man Ray

Touche-à-tout de génie, Man Ray, né Emmanuel Radnitsky (1890-1976), incorpora à ses peintures des matériaux divers, détourna des objets de leur destination d’origine, n’hésita pas à employer dans sa création des procédés industriels tels que la photographie ou l’aérographe. Ami de Duchamp, il côtoya Brancusi, Satie, Picasso, Breton, Éluard, Desnos, et eut pour compagnes la célèbre Kiki de Montparnasse puis la belle Lee Miller.

Dadaïste avant dada, luttant sans relâche pour conserver sa liberté créatrice, parfois contre les opinions et les idéologies de son temps, Man Ray nous convie à une traversée inédite des principaux courants artistiques du XXe siècle, du cubisme jusqu’au pop art, et nous donne une leçon de vie.

«Durant les deux semaines passées aux Sables d’Olonne, Man Ray pensa rejoindre Duchamp, qui avait quitté Paris après la percée de Sedan et se trouvait alors à Arcachon. Il songea aussi aller à Royan, où s’était réfugié Picasso. Mais la situation rendait tout déplacement compliqué, et les autorités allemandes, arrivées entre-temps, conseillèrent à Man Ray de regagner tranquillement Paris.
Rentré rue Denfert-Rochereau, Man Ray commença par mettre ses œuvres en sécurité. Il apparaissait maintenant évident qu’il ne pourrait pas rester en France. Il n’y avait plus aucune possibilité de travailler. Plus personne ne venait au studio. La plupart des amis avaient disparu et l’atmosphère dans la ville occupée devenait lourde […].»

Sommaire
— De Kiev à Philadelphie
— «Je serai peintre comme Léonard!»
— Man Ray
— New York, ville cubiste
— Une graine dans un sol fertile
— Marcel Duchamp, une séduisante énigme
— Revolving Doors
— Exit Greenwich Village
— Chairman du chewing-gum trust
— Portraitiste des hommes et des fantômes
— Kiki de Montparnasse
— La soirée du Cœur à barbe
— Man Ray surréaliste
— Le beau monde
— Man Ray cinépoète
— Noire et Blanche
— Les adieux à la reine
— Lee Miller
— L’âge d’or des poètes
— Ce qui manque à nous tous
— L’Objet de destruction
— A l’heure de l’Observatoire
— Expliquez donc un arbre
— Il peint pour être aimé
— Le retour du monstre à deux têtes
— Juliet et le Château des Fleurs
— Artist in exile
— Double Wedding in Beverly Hills
— Tout est bien qui finit toujours
— 2 bis, rue Férou
— Dadamort? Dadavit?
— Précurseur d’Andy Wharol
— «Détaché mais pas indifférent»
— Annexes