ART | EXPO

Man Ray, Picabia et la revue Littérature (1922-1924)

02 Juil - 08 Sep 2014
Vernissage le 02 Juil 2014

Cette exposition permet de découvrir la contribution de deux artistes majeurs du XXème siècle à la revue Littérature. De 1922 à 1924, les derniers numéros de cette revue sont publiés à une période cruciale de l’histoire de l’art moderne, entre la fin du mouvement Dada et l’avènement du surréalisme.

Man Ray, Francis Picabia
Man Ray, Picabia et la revue «Littérature» (1922-1924)

Littérature dont le premier numéro sort en 1919, est à l’origine une revue surréaliste de «poèmes et de proses» dirigée par Louis Aragon, André Breton et Philippe Soupault. De 1922 à 1924, Breton devient le seul responsable de la revue et décide, pour marquer ce changement de cap, de remplacer l’image de couverture créée initialement par Man Ray, par des dessins, toujours différents, de Francis Picabia à qui il donne carte blanche. Pour ce faire, Francis Picabia, qui publie également de nombreux textes dans la revue, conçoit des dessins dans un nouveau style graphique, adopté pour l’occasion, où la ligne et la fantaisie dominent.

Si les neuf couvertures de Littérature publiées par André Breton étaient bien connues des historiens de l’art, nul ne se doutait jusqu’en 2008 que les dessins originaux avaient été conservés, mais aussi que Picabia avait donné dix-sept compositions restées inédites.

Cet ensemble exceptionnel, après avoir été déclaré Œuvre d’Intérêt Patrimonial Majeur par la Commission des trésors nationaux, placée auprès d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, vient d’entrer dans les collections du Centre Pompidou grâce au mécénat de Sanofi. L’exposition les présente au public pour la première fois depuis leur acquisition.

Man Ray, quant à lui, dévoile dans Littérature des images devenues depuis des icônes de la modernité photographique: le Violon d’Ingres ou l’Elevage de poussière en collaboration avec Marcel Duchamp, ainsi que, beaucoup moins connu, Monsieur… etc, montré pour la première fois en Europe dans cette exposition. En effet, si pour les dadaïstes, la photographie n’avait joué qu’un rôle mineur, avec le surréalisme, il faudra désormais compter avec elle.

Pour faire dialoguer Man Ray et Picabia à l’occasion de cette exposition, mais aussi Max Ernst et Robert Desnos, également contributeurs de la revue, Christian Briend et Clément Chéroux, ses commissaires, ont dont donc fait appel à deux fonds majeurs du Centre Pompidou, dont celui de Man Ray, un ensemble de plus de dix mille négatifs, entré dans les collections par dation et par donation en 1994.

Un catalogue publié sous la direction de Clément Chéroux et Christian Briend, co-comissaires de l’exposition, paraît aux Editions du Centre Pompidou, à cette occasion.

Vernissage
Mercredi 2 juillet 2014

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