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MAMMMMMA

05 Oct - 09 Nov 2008

Il s’agit du premier épisode d’un travail de collaboration entre artistes islandais et français, qui engage structures de production, d’enseignement et d’exposition et mélange des acteurs d’âges et d’horizons très différents.

Communiqué de presse
Serge Comte, Julia Embla Katrinardottir, Eggert B, FXC, Valgedur Salome, Oktopuce, Por Por Por
MAMMMMMA

«MAMMMMMA» est né de la rencontre entre Serge Comte, artiste dont le travail «tout doux» est bien connu depuis la fin des années 90, résidant à Reykjavik depuis une dizaine d’années, et l’équipe du centre d’art contemporain Oui, ouvert à Grenoble depuis septembre 2007.

Constatant qu’ils partageaient un même goût pour les projets atypiques, pour les expériences lovés dans le flux du quotidien, bien à l’écart des expositions blockbusters, ils évoquèrent très rapidement, sur cette base, l’idée d’un échange franco-Islandais ; puis naquit «MAMMMMMA».

Il s’agit du premier épisode d’un travail de collaboration entre plusieurs artistes, islandais et français, qui engage plusieurs structures de production, d’enseignement et d’exposition, et qui a la particularité de mélanger des acteurs d’âges et d’horizons très différents. En effet, dès «MAMMMMMA», les cinq artistes islandais emmenés par Serge Comte en curateur, associé pour l’occasion à Julia Embla Katrinardottir, sont tous des enfants nés après l’an 2000, et ils investiront Oui pour une exposition multiple, joyeuse, en grande partie réalisée sur place.

Le choix atypique de travailler avec des enfants est donc au centre de ce projet. Mais ce qui est surtout atypique, c’est de considérer et d’affirmer que ce choix est finalement normal : des artistes vont travailler avec des enfants, des enfants vont exposer leurs travaux, mais pour Serge Comte et Oui, il s’agit simplement d’un projet envisagé avec les mêmes critères et les mêmes exigences que n’importe quel type de projet d’art contemporain.

Autrement dit, il ne s’agit pas d’utiliser une prétendue innocence, ou de proposer un jeu à des enfants, il s’agit simplement de regarder là où les choses sont intenses. La question de l’âge ne se pose finalement que très peu : s’il apparaît normal à tout le monde qu’une vieille femme aux mains qui tremblent (Louise Bourgeois) occupe un étage du Centre Pompidou, pourquoi des oeuvres produites par des enfants ne pourraient-elles pas, de la même façon, être considérées ? Ce n’est pas plus sympathique d’infantiliser les enfants, que de «séniliser» les vieillards, n’est-ce pas ?

Pour Serge Comte, c’est encore plus simple. Il écrit : «Tous « enfants du 3e millénaire » ils tenteront de faire glisser sans déguisements leurs propres visions émerveillées de la folie de vivre avec des techniques de leur époque, des médiums complexes mais franchement décomplexés. Ils ne parlent pas de la mort de l’art. Pour eux l’histoire n’a aucun sens, sauf si c’est une histoire drôle. Le temps pas mieux : «c’est de la mousse dans un bain» (Valgerdur), le temps «c’est des bulles de Fanta qui collent au verre en plastique» (FxC), ou encore «un nuage dans le ciel avec le visage de Maman qui sourit» (Por Por Por). Un peu partout cette Mère univers, cette Mère montagne sur laquelle on s’allonge la tête en bas, où les ballons rebondissent, cette mère trampoline qui rend Temps et Espace un seul et même objet en suspension jusqu’au moment où, les fesses dans le vide, on l’entend dire: « alors, t’as fini? ».»

Après cet épisode grenoblois, quatre artistes soutenus par Oui iront travailler dans une école primaire de Reykjavik, où assistés par des enfants ils mettront à leur tour en place une exposition – et nous verrons bien alors en comparant les deux expositions, images à l’appui, dans la cour de récréation éventuellement, qui a fait la meilleure. Cette seconde exposition s’appellera «Papa», évidemment.

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