ART | PROJECTION

Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise

01 Oct - 02 Oct 2005

Quatrième édition de la Nuit Blanche, qui a rassemblé l’année dernière près d’un million de noctambules. Des créations artistiques contemporaines (plastiques, musicales, multimédia, performances) sont présentées dans des lieux historiques ou insolites.
Projection d’une vidéo de l’artiste inscrite dans le parcours «Versailles Off», parallèlement à l’exposition qui lui est consacrée au même endroit.

David Saltiel
Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise

Pour la manifestation Versailles Off , la Maréchalerie propose une projection de la vidéo Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise (2004).

David Saltiel explore les espaces-temps interstices, contextes dans lesquels et par lesquels il conçoit installations et vidéos. Il interroge les zones qui relient et séparent les éléments ou les êtres dans une narration sensitive et observatoire.
«Ce qui est entre existe par ce qui est séparé et, simultanément, permet à ce qui est séparé de tenir ensemble. C’est un espace-temps dans lequel nous ne sommes pas censés rester, un non-lieu, un état que l’on traverse».
Ses œuvres considèrent le site dans lequel elles s’inscrivent, et proposent de faire l’expérience d’une dimension révélée, avec le corps comme instrument de mesure.

Récemment à la Galerie Dominique Fiat, David Saltiel détournait l’espace d’exposition de la galerie pour présenter une installation vidéo remettant en question la frontière entre la réalité et sa représentation, frontières perturbées vouées à l’expérience de celui qui l’éprouve. L’artiste convoque l’imagination, la projection, l’observation, par la construction comme par la lumière qui sont les sources de son travail.
En 2002, La Verrière (Hermès, Bruxelles) accueillait Je serai ton miroir, exposition personnelle par laquelle les fonctions de l’habitat, limites du territoire intime et caché, de l’enfermement et de la démonstration, sont déplacées et reformulées.
A la Maréchalerie, David Saltiel présente «Archétype n°0», une installation qui propose une nouvelle appréhension du lieu, utilisant et manipulant ses caractéristiques. Le projet considère les spécificités des deux façades qui se font face dans la salle d’exposition, d’un côté une arche qui a perdu sa fonction de passage délimitant désormais une grande verrière, de l’autre une géométrie dessinée par les fenêtres. Ces caractéristiques démultipliées créent un intervalle d’expérience.

L’intervention consiste en une double projection dans l’espace contenu entre ces deux façades : «l’arche, reproduite à l’échelle, sera projetée six fois dans l’axe de celle existante, en suspension dans l’espace ; on pourra circuler entre, jamais au travers. Des six percements de l’autre façade, je n’ai retenu que l’intensité lumineuse qui filtre du dehors. Plaquée au sol sous la forme de rectangles de tubes fluorescents, cette intensité devient fixe, elle se confond avec sa source, elle devient un repère fragile que l’on ne peut que contourner».

Il s’agit de prendre une conscience du lieu dans lequel le corps s’inscrit, l’installation est un passage, une déambulation parmi les éléments de l’environnement. «Ne plus être exactement à l’intérieur du bâtiment mais pris entre ses différentes dimensions, là où il n’y a plus de distance entre la réalité et ses représentations, là où le sujet hésite entre l’émerveillement et la prudence».

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