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Maia Flore, Guillaume Martial

02 Avr - 02 Mai 2015
Vernissage le 02 Avr 2015

Maia Flore et Guillaume Martial sont deux photographes qui envisagent leur pratique comme un jeu corporel avec l’espace. Qu’il s’agisse de se mettre en scène dans des situations improbables et poétiques pour Maia Flore ou d’inscrire son corps dans le cadre d’une géométrie contraignante pour Guillaume Martial, tous deux interrogent notre rapport au monde.

Maia Flore, Guillaume Martial
Maia Flore, Guillaume Martial

Dans sa série photographique Situations, Maia Flore se met en scène habillée de rouge au milieu de paysages naturels à la météo changeante. Dans chacune des photographies, elle rentre en interaction avec le décor naturel adoptant une série de positions inattendues. «Maia Flore croit aux vertus d’une photographie enfin débarrassée de la réalité crue. Le réel n’a d’intérêt que transfiguré. Avec sa personne comme modèle, ou plutôt comme sujet agissant, elle s’amuse à mettre en scène d’improbables situations poétiques et métaphoriques.
Cette photographie relève de la poésie élisabéthaine! Le travail est fortement imprégné des caractéristiques de son anatomie, ces longs cheveux roux, cette peau si blanche, tout en retenue et rejetant l’exhibition. Ce corps est un pont, un arbre, un objet. Il fusionne avec le monde, il a une respiration, comme une langue qui divague.»

Guillaume Martial présente, quant à lui, des œuvres extraites de séries récentes comme Folding, La Nuit Blanche ou encore Le Modulor, dans laquelle il revisite le célèbre concept inventé par Le Corbusier dans un jeu corporel avec l’espace pour questionner son sens et notre rapport à l’architecture. En découle une nouvelle lecture tout à la fois absurde, surréaliste et burlesque. «L’espace est une expérience corporelle. C’est ainsi qu’on le remplit, qu’on l’occupe ou le subit. Dans la tradition des avant-gardes des années 1970, Guillaume Martial fait de sa plastique d’ancien sportif de haut-niveau, un marqueur sémantique. Il pose les bases d’un alphabet personnel, coloré et jubilatoire.
Ce Tati photographe se plaît à inscrire son corps/signe dans le cadre d’une géométrie obligatoirement contraignante. Cette nouvelle grammaire n’a d’autre visée que d’introduire du désordre et de l’absurdité dans la volonté d’ordonnancement du monde.»

Maia Flore et Guillaume Martial ont été élus lauréats du Prix HSBC pour la Photographie 2015

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