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Magpie Mirabilia

15 Fév - 29 Mar 2009
Vernissage le 14 Fév 2009

Marie Hendriks met en scène histoires, souvenirs, mythes et légendes dans des décors à la fois baroques et anachroniques. Ses photographies, vidéos et installations se caractérisent par une mise en scène sophistiquée, rappelant les peintures flamandes du XVe siècle ou le travail d’artistes comme Eija-Liisa Ahtila ou Peter Greenaway.

Communiqué de presse
Marie Hendriks
Magpie Mirabilia

Marie Hendriks met en scène histoires, souvenirs, mythes et légendes dans des décors à la fois baroques et anachroniques. Ses photographies, vidéos et installations se caractérisent par une mise en scène sophistiquée dont le sens du détail, la richesse ornementale et le goût des textures rappellent autant les peintures flamandes du XVe siècle que le travail d’artistes comme Eija-Liisa Ahtila ou Peter Greenaway.

« Si tu veux parler de l’universel, parle de ton village». Cette célèbre phrase de Tolstoï pourrait s’appliquer à Marie Hendriks qui puise son inspiration dans la culture des Pays-Bas, où elle a vécu jusqu’en 1992. Elle confronte des éléments de folklore spécifiquement néerlandais à des réminiscences familiales et personnelles. Défaire l’héritière évoque ainsi le rituel du repas de famille et ses non-dits dans un cadre à la fois étrange et familier, formant un espace mental en tension.

Les ornements qui envahissent ses oeuvres sont les vecteurs de significations symboliques. Le diptyque sérigraphique If you’re so special why aren’t you dead ? présente par exemple des images d’un couple entourées de motifs floraux à la manière d’un papier peint. À première vue décoratifs, ils représentent en réalité des espèces végétales toxiques.

Souvent anodins en apparence, les motifs servent de camouflages à des manifestations fantasmatiques jamais figurées directement mais perceptibles dans l’atmosphère des installations. Put it Behind est sans doute la pièce la plus explicite : la tête d’un jeune homme reposant dans une assiette a-t-elle été tranchée, tel saint Jean-Baptiste victime de Salomé ? Une cloison dissimulant l’existence de son corps, la réponse se trouve hors-champ.

À cette tension s’ajoute un trouble créé par les dispositifs de projection de ses films. Les installations se présentent comme des environnements théâtralisés reprenant le même décor qu’à l’écran, mais à chaque fois avec de légers décalages : le décor semble avoir son autonomie, une vie parallèle à celle du film. Chacune de ses composantes peut ajouter un sens supplémentaire à la scène et amorcer une nouvelle fiction, d’autant plus que ses films ne sont pas narratifs mais prennent plutôt la forme d’assemblages d’éléments issus de sources multiples, proposant une infinité de lectures possibles.

Les anachronismes et l’absence de dialogues renforcent cette sensation d’un univers mental, où la dimension onirique et parfois psychanalytique prend le pas sur la rationalité narrative. La sculpture Diane&A., constituée d’une table, un crâne de cerf, une trompe et une photographie en noir et blanc rappelle la fameuse rencontre du parapluie et de la machine à coudre de Lautréamont: le mythe de Diane et Actéon est revisité dans un univers à la fois rococo par le style des accessoires, et surréaliste par leur agencement. De multiples références se télescopent, faisant appel à plusieurs registres de représentations, ainsi l’image de Diane évoque aussi bien les portraits photographiques du XIXe siècle que la mythologie antique, alors que la tapisserie à motif forestier lui servant de fond amplifie l’impression d’artificialité.

Cet écart entre différentes temporalités se voit accentué par le changement même le statut des objets invoqués : la musique jouée par le Drumband Wilhelmina de Numansdorp dans Et si les rêves flamands rapetissaient ? appartenait au répertoire militaire avant de devenir une musique populaire tandis que les plans-reliefs visibles dans le film sont passés d’une fonction stratégique à un usage d’apparat. Ce « palimpseste de mémoires » (Régis Durand in Eija-Liisa Ahtila, Catalogue d’exposition, Paris, Galerie nationale du Jeu de Paume) explore à la manière d’un cabinet de curiosités les jeux d’échos à notre histoire intime comme à notre culture commune. Opérant simultanément comme camouflage et répertoire d’indices, les mondes fabriqués par Marie Hendriks conjuguent les forces de l’allégorie et de la métaphore.

Vernissage
Samedi 14 février 2009. 18h-21h. Suivi d’un concert exceptionnel de l’artiste.

Visites
Les dimanches 15 février, 8 mars, 15 mars. 14h30.
Visite de l’exposition Magpie Mirabilia en présence de l’artiste Marie Hendriks.

Conférence projection
Dimanche 22 février. 16h.
Àdieux à la dialectique, II : Liquid Swordz par Manuel Cirauqui, critique d’art et commissaire d’exposition

Fête
Dimanche 1er mars. 16h.
La maison d’édition CéFêT (Céline Ahond et François-Thibaut Pencenat) résidera à la librairie de Mains d’OEuvres du 14 février au 29 mars et s’ouvrira festivement le 1er mars. Entrée libre sur inscription dans la limite des places disponibles : resa@mainsdoeuvres.org

Concert
Dimanche 22 mars. 14h30.
Concert du Drumband Wilhelmina de Numansdorp.
Le drumband est une tradition nordique qu’on retrouve dans les pays anglosaxons, le Bénélux et la Suisse. Il s’agit d’une « harmonie » de village compose d’amateurs qui jouent uniquement des instruments de percussions. Le drumband Wilhelmina existe depuis plus de 50 ans et comporte 25 membres sous la direction de l’instructeur Jan Schippers.

Projection
Dimanche 29 mars. 16h.
Vidéoisme 11, Pop will eat Itself (l’aventure intérieure)
Programmation vidéo par Maxime Thieffine

critique

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