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Luis Gordillo. Espejos/Miroirs

L’Institut Cervantès de Paris rend hommage au peintre madrilène Luis Gordillo, précurseur de la figuration espagnole et auteur d’œuvres en «miroirs», visibles à l’automne dernier lors d’une étonnante exposition.

Information

  • @2007
  • 2.
  • \.€
  • E82
  • Zoui
  • 4français / anglais / espagnol
  • }255 L - 200 H

Présentation
Jean-Luc Chalumeau
Luis Gordillo. Espejos/Miroirs

Contemporain des informalistes espagnols de la décennie 1950, Luis Gordillo, a néanmoins, été considéré comme le pionnier d’une des tendances les plus significatives de l’Espagne des années 70, la figuration madrilène.

Gordillo commence par étudier le droit dans sa ville natale, qu’il abandonne très vite pour se consacrer à sa peinture. En 1958, il voyage à Paris, où il s’intéresse à l’œuvre de Jean Fautrier (1898-1964) et Jean Dubuffet (1901-1985). Suite à d’autres séjours à Paris, sa peinture s’achemine vers la figuration, et s’intéresse à Francis Bacon et au Pop Art nord-américain.

Dans les premières années de la décennie 1960, ses séries de Têtes et d’Automobilistes représentent la première incursion non-mimétique d’un artiste espagnol dans le pop international. Son expérience avec la psychanalyse lui ouvre de nouvelles voies et donne un nouveau sens à son œuvre. Il abandonne alors temporairement la peinture, et se consacre à la réalisation de dessins automatiques, exposés à Madrid en 1971. Cette exposition fut fondamentale pour toute une génération d’artistes plus jeunes. Commence avec eux la nouvelle figuration madrilène.

Pendant la décennie 1970 les dessins automatiques tracés à la ligne sont transférés à la toile et remplis de couleurs. Dans les décennies 1980 et 1990, Gordillo développe une peinture froide tant pour sa gamme chromatique que pour son détachement personnel vis à vis de ses thèmes, qui se situent a mis chemin entre la figuration précédente et les nouvelles formules de l’abstraction postmoderne. En 1981 il reçoit le Prix National des Arts Plastiques.